L’Ouganda se dit sur le point d’obtenir un financement de la part de l’Agence française de développement (AFD) pour des projets d’eau potable et d’assainissement. L’annonce a été faite par Ofwono Opondo, le porte-parole du gouvernement ougandais.
C’est officiel. Le gouvernement ougandais envisage de recevoir un important financement de la part de l’Agence française de développement (AFD). Dans un premier temps, il s’agit d’un prêt de 512 milliards de shillings, soit 120 millions d’euros. L’emprunt a été approuvée récemment lors d’une réunion de cabinet qui s’est tenue à Entebbe, une presqu’ile située sur le lac Victoria. L’annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement, Ofwono Opondo. Il précise que l’argent est destiné à financer plusieurs projets d’eau potable et d’assainissement en Ouganda.
« Ces fonds permettront de fournir équitablement un approvisionnement adéquat en eau potable et des services d’assainissement améliorés sur une base acceptable et durable », explique Ofwono Opondo. Concrètement, il s’agit de moderniser plusieurs infrastructures d’eau et d’assainissement à Mbarara, Insingiro et Massaka. Plusieurs autres municipalités seront également touchées par ce projet dans (et autour de) la ville de Masaka, située au centre de l’Ouganda.
Un prêt supplémentaire
Ofwono Opondo précise qu’un prêt supplémentaire de 640 milliards de shillings (150 millions d’euros) été approuvé à Entebbe par le conseil du cabinet. L’argent sera injecté une fois de plus par l’AFD. Le but est de soutenir la phase II du projet d’eau et d’assainissement de Kampala. Selon la Banque européenne d’investissement (BEI) qui a participé au financement de la première phase de ce projet, il vise à accroître la couverture et la fiabilité des services d’approvisionnement en eau et à renforcer l’accès pour les habitants de l’agglomération de Kampala, et notamment pour la « population urbaine indigente vivant dans des zones de peuplement informel », dans les districts de Wasiko et Mukono, ainsi que dans les villes de Nansana et Kira.
Le projet porte aussi sur la modernisation et la réhabilitation de la station d’épuration de Gaba et du réseau de distribution d’eau de la même localité ; ainsi que sur l’extension du réseau d’adduction d’eau aux zones de peuplement et sur la construction d’une nouvelle unité d’assainissement à l’est de Kampala.
L’assainissement autour du lac Victoria
L’autre volet de ce nouveau prêt est destiné à soutenir le Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement du lac Victoria II. Il s’agit davantage d’un projet de dépollution de ce lac rendu insalubre, notamment par les métaux lords comme le cadmium, le chrome, l’aluminium, le mercure et le plomb, des métaux lourds extrêmement nocifs pour la santé et l’environnement, qui sont utilisés dans l’industrie électronique.
Selon la Banque africaine de développement (BAD) qui a financé une partie de ce projet, il permettra la mise en place d’infrastructures appropriées pour fournir des systèmes d’approvisionnement en eau, capables d’extraire, de traiter, de livrer et de distribuer des quantités suffisantes d’eau potable de façon durable. « Des installations de stockage adéquates seront mises en place, en plus des systèmes de distribution neufs ou remis en état afin d’étendre la couverture en eau dans la grande ville de Kampala », souligne la BAD.
Par ailleurs, le projet prévoit la fourniture d’équipements (tracteurs notamment) pour un système amélioré de gestion des déchets solides, la construction de nouveaux systèmes de drainage pour cibler les zones à haut risque. Il permettra également l’aménagement d’installations de drainage ainsi que de systèmes améliorés de gestion des boues de vidange. L’objectif est d’éviter que ces éléments polluants se retrouvent dans le lac. Afin de garantir la pérennité de ces infrastructures d’assainissement, un programme de renforcement des compétences des agents des entreprises locales de gestion de l’eau et de l’assainissement sera également mis en place.
Jean Marie Takouleu