Le 25 juin 2021, l’Ouganda est officiellement devenu un pays partenaire de la campagne « Mers propres ». C’est l'un des pays africains à rejoindre ce mouvement mondial, lancé en 2017 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). L’initiative vise à lutter contre la pollution marine par les déchets plastiques.
C’est officiel, l’Ouganda est devenu le 63e pays partenaire de la campagne « Mers propres ». Cette initiative a pour but de réduire la pollution marine par les déchets plastiques. L’Ouganda fait ainsi partir des pays africains à rejoindre la campagne lancée en 2017. L’engagement du gouvernement ougandais dans ce mouvement mondial se justifie par l’état de dégradation avancée de ses écosystèmes, notamment le lac Victoria (environ 68 800 km2 de superficie).
Dans un rapport publié en 2018, l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) relève que 20 % des espèces du lac Victoria sont menacés de disparition. Parmi ces espèces menacées, 204 (76 %) seraient endémiques du lac, ce qui signifie que leur disparition de cette importante étendue d’eau induit leur disparition définitive de la planète. Le lac Victoria est partagé par l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie. L’étendue d’eau est également la source du Nil, qui coule sur 6 695 kilomètres avant de se jeter dans la mer Méditerranée.
Lire aussi –
Le PNUE soutiendra l’Ouganda dans l’élaboration d’un plan d’action nationale visant à lutter contre les décharges sauvages et la pollution plastique. « De nombreux facteurs ont retardé l’application de loi en faveur de l’interdiction des plastiques en Ouganda. Je suis convaincu que le fait de rejoindre la campagne mondiale “ Mers propres ” contribuera grandement à développer la conviction des Ougandais et des autres citoyens du monde d’adopter des alternatives plus durables », affirme Tom Okurut, le directeur exécutif de l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (Nema).
En Ouganda, la pollution du lac Victoria est loin d’être un cas isolé. De nombreuses étendues d’eau douce font les frais de la pollution plastique, avec pour conséquence la mort des animaux et la diminution drastique des moyens de subsistance des populations. À cela s’ajoutent les risques pour les populations de contracter des maladies cancérigènes suite à l’ingestion de microplastiques, souligne le PNUE. Dans le même temps, les étendues d’eau du pays souffrent de l’impact négatif des engins de pêche et des substances provenant du ruissellement agricole.
Inès Magoum