Le prêt de 10,6 millions de dollars contracté par Serengeti Energy sera remboursé sur 17 ans. Ce financement est ainsi accordé par l’Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF), un mécanisme de financement du Private Infrastructure Development Group’s (PIDG). Ce financement est un pas de plus vers la clôture financière du projet hydroélectrique de Nyamwamba ll. Et l’EAIF est le « seul préteur » de ce projet déjà en phase d’exploitation dans le district de Kasese, à l’ouest de l’Ouganda.
Serengeti Energy a donc développé le projet de Nyamwamba ll en utilisant ses fonds propres. Selon l’EAIF, son prêt rendra le projet plus viable financièrement et aura un impact à long terme. Mise en service commercial il y a quelques semaines, la centrale au fil de l’eau est entrée dans sa phase de construction en 2019.
L’impact sur le développement industriel à Kasese
La nouvelle installation est située en amont de la centrale hydroélectrique de Nyamwamba I (9,2 MW), également exploitée par Serengeti Energy. Dans le cadre de ce projet hydroélectrique, l’entreprise sri-lankaise Saems Hydro s’est occupée de l’équilibre de la centrale et des travaux civils. Pour sa part, l’autrichienne Andritz s’est chargée des travaux électromécaniques en collaboration avec Zutari, l’ingénieur du projet.
Lire aussi- OUGANDA : la centrale hydroélectrique de Nyamwamba II entre en service commercial
L’électricité produite par la centrale au fil de l’eau est vendue à Uganda Electricity Transmission Company Limited (UETCL), dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité (CAE) d’une durée de 20 ans. « Le gouvernement ougandais prévoit de créer un parc industriel dans le district de Kasese, axé sur la transformation des aliments et des matières premières, ce qui entraînera une demande accrue de 50 à 100 MW. Nyamwamba ll fait partie d’un secteur régional de production et de fourniture d’électricité qui alimente les industries, l’agriculture, les foyers et les services public », indique l’EAIF.
L’électricité est injectée dans le réseau électrique national de l’Ouganda à partir de la sous-station de Nkenda qui sera également un pivot pour les futures exportations d’électricité vers la République démocratique du Congo (RDC) voisine. Le projet a nécessité un investissement de 22 millions de dollars.
Jean Marie Takouleu