L’Ouganda a connu une croissance régulière ces 20 dernières années (7,7 en moyenne par an depuis 2 000, et 6,6 % en 2017. Mais c’est aussi l’un des pays avec la plus forte croissance démographique (3,3 % par an) et cette croissance ne s’est pas traduit pas des actes concrets pour résorber les déséquilibres structurels, notamment concernant l’accès à l’eau et à l’assainissement. Pourtant, des projets naissent ces dernières années afin de combler le vide. C’est le cas du Programme Wash qui vient de recevoir le soutien des Pays-Bas.
En 2016, l’Ouganda comptait plus de 41 millions d’habitants. Mais le taux d’accès à l’eau et à l’assainissement en Ouganda n’est que de 61 % selon l’ONG Water. La forte croissance démographique (presque le triple de la moyenne mondiale) a fortement pesé sur les infrastructures existantes dans le pays. Parmi les régions les plus touchées, il y a les districts du Nil occidental de Nebbi et Pakwach.
À Nebbi, la moitié de la population n’a pas accès à l’eau potable selon Water. Près d’une décennie auparavant, le district comptait plus de 880 points d’eau qui, d’après une source gouvernementale, fournissait cette ressource à environ 210 230 personnes. En mai 2018, plus de 196 points d’eau sont à l’arrêt, plongeant les populations dans une situation difficilement tenable. C’est fort de ce constat qu’a été initié le Programme WASH, il y a 6 ans. De cela Objectif : permettre à 21 districts d’accéder à l’eau potable.
Financement des Pays-Bas
Le programme Wash vient d’obtenir un sérieux coup de pouce de la part des Pays-Bas, qui a décidé d’injecter 9 milliards de shillings ougandais, soit plus de 2, 3 milliards de dollars pour son fonctionnement. Cet argent va permettre l’accès à l’eau pour les populations des districts de Nebbi et Pakwach.
Selon Greg Lavender, qui dirige le Programme Wash en Ouganda, cet argent va permettre d’aménager environ 110 000 points d’eau et bénéficier à 31 500 ménages dans les comtés de Nebbi, Kucwiny et Nyaravur afin d’accroître l’accès universel à l’eau et à l’assainissement basique. Les travaux pour la région du Nil occidental devraient durer 5 ans, la priorité pour les autorités locales sera de conduire de l’eau dans les maisons, et dans les écoles.
Jean Marie Takouleu