Face à la pollution grandissante en Ouganda, l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (Nema) durcit les lois environnementales. Ainsi, à compter du 1er avril 2023, chaque véhicule privé en circulation dans le pays d’Afrique de l’Est devra se doter d’un sac poubelle pour le stockage de ses déchets.
En Ouganda, le gouvernement passe à la vitesse supérieure en matière de gestion des déchets solides. Le 8 février 2023, l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (Nema) a annoncé le durcissement des lois environnementales. Selon l’organisme public, chaque véhicule privé en circulation en Ouganda devra se doter d’un sac poubelle à partir du 1er avril 2023. « Tant que vous utilisez quelque chose qui n’est pas interdit pour contenir vos déchets, vous devriez être tranquille. Les sacs en plastique sont interdits », annonce Naomi Karekaho, le porte-parole de la Nema.
Le gouvernement a assuré les Ougandais qu’une liste détaillée du type de sacs poubelles recommandés sera dévoilée dans un prochain amendement. Et des sanctions sont également prévues… Ainsi, le programme de sanctions administratives pour les infractions environnementales qui sera lancé prochainement par la Nema, conformément à la loi nationale de 2019 sur l’environnement stipule que le fait de jeter des ordures par la fenêtre d’une voiture ou de conduire une voiture sans poubelle est passible d’une amende maximale de 6 millions de shillings ougandais, plus 1 635 dollars. Les automobilistes qui refuseront de payer les amendes s’exposeront à des poursuites et à une peine de prison ou à une autre sanction déterminée par les tribunaux.
La réduction de la pollution par les déchets
Le programme de sanctions administratives pour les infractions environnementales de la Nema stipule également que le fait de laisser des déchets à l’extérieur de locaux résidentiels, des bâtiments commerciaux, sur le bord d’une route ou dans un fossé, dans une rivière, un ruisseau, un lac, un étang ou un canal est passible d’une amende maximale de 6 millions de shillings ougandais, plus de 1 635 dollars.
À travers cette démarche, le gouvernement ougandais vise à réduire la pollution qui s’accroît dans le pays, principalement dans la ville de Kampala où 51 % des déchets produits se retrouvent dans la nature en l’absence d’un système efficace de récupération, selon la branche ougandaise du Fonds mondial pour la nature (WWF). Le plastique à usage unique étant l’un des problèmes majeurs, la Nema introduit deux autres sanctions spécifiques.
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Ainsi, les Ougandais qui importent, exportent, fabriquent, utilisent ou réutilisent les sacs en plastique ou de produits en plastique fabriqués à partir de polymères d’éthane (polyéthylène) et de propylène dont la taille est inférieure à 30 microns pourront payer une amende de 100 millions de shillings ougandais, soit 27 270 dollars. Les activités qui entraînent une « pollution aggravée » ou la pollution de l’environnement en violation des conditions contenues dans une licence ou un permis de contrôle de la pollution, le rejet ou l’émission de polluants dans l’environnement en violation des normes approuvées sont aussi concernées pour une amende maximale de 6 milliards de shillings ougandais, plus de 1,6 million de dollars.
Inès Magoum