L’Ouganda vient de recevoir des fonds de l’Association internationale de développement (IDA). La filiale du groupe de la Banque mondiale accorde un prêt de 78,2 millions de dollars à ce pays d’Afrique de l’Est pour la mise en œuvre de son « Projet d’investissement dans les forêts et les zones protégées de l’Ouganda pour un développement intelligent du point de vue climatique ».
Le but de l’initiative du gouvernement ougandais est d’améliorer la gestion durable des forêts. Le projet est mis en œuvre conjointement par le ministère ougandais de l’Eau et de l’Environnement, le ministère du Tourisme, de la Faune et des Antiquités, l’Autorité de la faune sauvage d’Ouganda (UWA) ainsi que l’Autorité nationale des forêts (NFA). Le projet cible essentiellement les zones sujettes à une perte importante de biodiversité, notamment la zone de gestion des eaux Albert (WMZ) à l’ouest de l’Ouganda, ainsi que la région du Nil occidental (nord-ouest) faisant partie de la zone de gestion des eaux du Nil supérieur.
La gestion des zones protégées
Le premier volet du « Projet d’investissement dans les forêts et les zones protégées de l’Ouganda pour un développement intelligent du point de vue climatique » est infrastructurel. Le gouvernement ougandais veut aménager les sentiers pour faciliter l’accès aux zones protégées ainsi que le renforcement les clôtures de sécurité autour des parcs. Les gardes forestiers recevront de nouveaux équipements, notamment pour la communication et des véhicules pour les patrouilles, ainsi que des logements.
Le gouvernement ougandais s’appuiera sur les communautés locales pour la mise en œuvre de son projet de préservation de la biodiversité. Il compte ainsi mettre en place des programmes d’assistance technique et de formation visant à développer les compétences au niveau communautaire pour participer et bénéficier de la gestion des ressources forestières et fauniques. Ces programmes d’assistances comprennent un soutien ciblé pour femmes. Le but est de leur donner les moyens de participer et de prendre des rôles de leadership dans la gestion des ressources naturelles.
Parallèlement, l’Autorité de la faune sauvage d’Ouganda (UWA) et l’Autorité nationale des forêts (NFA) formeront les populations locales à l’élimination des plantes envahissantes et à la restauration des forets. Les communautés bénéficieront également des forêts avec le développement de l’apiculture (élevage d’abeilles) et de la culture des champignons sauvages.
Jean Marie Takouleu