Six entreprises viennent de recevoir l’autorisation de collecter et de transporter les boues fécales de Kampala, la capitale de l’Ouganda. Elles ont été agréées par l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (Nema).
L’Autorité nationale de gestion de l’environnement (Nema) veut améliorer la gestion des boues fécales à Kampala, la capitale de l’Ouganda. Elle vient ainsi de designer six entreprises qui assureront la collecte et le transport des boues fécales pour une durée d’un an renouvelable.
Il s’agit de Sheer Care Cleaning Services, Frempa Cleaning Services, Dream Solutions, Kyambadde Abas Enterprises, Shadil Enterprises et General Techniques and Engineering. Les boues fécales qu’elles collecteront seront transportées vers deux sites déjà existants. L’un des sites est celui de Bugolobi, au sud-est de la ville de Kampala. Les boues fécales y sont traitées à proximité de la station d’épuration qui affiche une capacité de traitement 45 000 m3 d’eaux usées par jour.
Les camions de ces entreprises achemineront également les boues fécales sur le site de Lubigi, appartenant à la National Water and Sewerage Corporation (NWSC). Ce site dispose également d’une station d’épuration.
Des conditions à respecter…
L’obtention de la licence pour une durée d’un an n’a pas été un exercice facile pour les six entreprises. « Avant d’accorder une licence à une entreprise, nous évaluons d’abord sa capacité en fonction de l’équipement dont elle dispose pour exécuter le travail. Nous ne voulons pas de situation où des déchets dangereux seraient déversés dans la nature. C’est pourquoi nous sommes stricts lorsqu’il s’agit d’octroyer des licences », explique Naome Karekaho, la porte-parole de Nema.
Les entreprises choisies se sont engagées à utiliser des véhicules homologués qui « doivent être en bon état avec des conteneurs conçus et entretenus pour accueillir des déchets dangereux ». L’objectif est d’éviter les rejets de boues fécales ou les émissions d’odeurs nauséabondes qui nuiraient aux populations.
« En cas de rejet ou de déversement de déchets dangereux pendant le transport, l’entreprise doit immédiatement prendre les mesures appropriées pour protéger la santé humaine et l’environnement », stipule le contrat signé entre Nema et les entreprises. Et d’indiquer que « les entreprises autorisées font l’objet d’une vérification pour déterminer si les déchets qu’elles prélèvent à la source correspondent à ceux qui sont rejetés à l’usine de traitement ». La Nema se réserve le droit de révoquer la licence d’une entreprise si les termes du contrat ne sont pas respectés.
Jean Marie Takouleu