L’entreprise chinoise Sinohydro vient d’achever les premiers tests sur le barrage et la centrale hydroélectrique de Karuma. Les installations devraient être pleinement opérationnelles d’ici le mois de décembre 2019.
Le projet hydroélectrique de Karuma est entré dans la phase de tests des nouvelles installations. Les premiers essais viennent de s’achever sur ce chantier situé dans le district de Kiryandongo, au nord-ouest de l’Ouganda. Selon Li Ji, le directeur adjoint du projet pour le compte de l’entreprise chinoise Sinohydro, les tests ont été effectués sur les vannes radiales, d’admission, et d’évacuation du barrage ainsi que sur les turbines de la centrale hydroélectrique.
« Les essais préliminaires sur les équipements clés ont commencé à la fin du mois de juillet et se sont poursuivis jusqu’à la fin du mois d’août », explique Li Ji. Et d’indiquer que « les tests de confirmation portent le projet à 95 % d’achèvement. Avec notre rythme de travail actuel, nous nous attendons à ce que tous les travaux soient terminés d’ici décembre 2019, date limite de mise en service ».
Les travaux de finition toujours en cours
Sur le site de construction du barrage de Karuma, l’entreprise Sinohydro achève les travaux de finition, notamment sur les routes d’accès de la centrale hydroélectrique. Ces finitions concernent aussi le poste de départ de la ligne de transport d’électricité Karuma-Olwiyo. L’entreprise chinoise indique que les travaux sur cette partie du projet sont achevés à 98 %.
Pour mémoire, le barrage de Karuma est construit au niveau des chutes Karuma, sur le Nil Victoria (portion du Nil Blanc située entre le lac Victoria et le lac Kyoga, Ndlr). La retenue d’eau affiche une hauteur de 20 m, avec une longueur de crête de 312 m. Le réservoir de la centrale hydroélectrique arbore une longueur de 35 km et occupe une superficie de plus de 2 700 ha. Le volume brut du réservoir est estimé à 79,87 millions de m³. Il dispose de six prises d’eau qui alimentent les six turbines Francis fournies par l’entreprise française Alstom. Elles ont été installées dans une centrale construite dans une caverne de 200 m de long. L’ensemble des six turbines produit 600 MW.
L’électricité sera évacuée à partir de la sous-station de Lira qui a été réhabilitée pour supporter les 600 MW. Le kilowattheure (kWh) ainsi distribué devrait coûter au consommateur ougandais 0,049 dollar pendant les 10 premières années de vie de la centrale. Le prix baissera ensuite à 0,020 dollar par unité, pour les 15 années suivantes.
La construction de l’ensemble des installations a coûté 1,7 milliard de dollars. Le gouvernement ougandais a financé le projet grâce à un prêt contracté auprès d’Exim Bank of China.
Jean Marie Takouleu