SN Power annonce avoir racheté l’ensemble des participations de SG Bujagali Holdings Limited (Sgbh) dans la centrale hydroélectrique de Bujagali, à l’est de l’Ouganda. Si un certain nombre de détails importants de ce rachat (notamment le coût d’acquisition) n’a pas été révélé, il faut cependant relever que projet hydroélectrique de Bujagali a un très grand impact sur l’économie ougandaise, depuis sa mise en service en 2012.
Avec une capacité de production de 250 MW, le barrage Bujagali génère une part significative dans l’approvisionnement énergétique de l’Ouganda. Selon SN Power, la centrale hydroélectrique de Bujagali a déjà rapporté 1,9 milliard de dollars depuis son inauguration. De bonnes perspectives pour l’entreprise norvégienne SN Power. « Je suis ravi de cet accord qui est bon pour toutes les parties et qui garantit à l’Ouganda une énergie propre et stable pour les décennies à venir », s’est réjoui Torger Lien, le PDG de SN Power.
Le barrage hydroélectrique de Bujagali
Construit sur le Nil blanc, le barrage hydroélectrique de Bujagali a une capacité de production de 250 MW. Sa construction avait couté 900 millions de dollars. Le financement du barrage a été une source de préoccupation pour de nombreux observateurs, car beaucoup d’investisseurs se sont joints au projet et l’ont quitté par la suite.
Aujourd’hui, le barrage est géré par Bujagali Energy Limited, une entreprise projet qui compte plusieurs actionnaires. Il s’agit de SN Power (qui récupère les parts de SG Bujagali Holdings Limited), Sithe Global Power (LLC, une entreprise américaine), et le gouvernement ougandais. Beaucoup d’observateurs affirment que ce projet hydroélectrique est l’un des partenariats public-privé le plus réussi dans la production d’électricité sur le continent africain.
Ce barrage a été construit dans un contexte marqué par la recrudescence des délestages dans plusieurs villes Ougandaises, notamment la capitale Kampala. Une situation qui a longtemps handicapé le développement du pays. Selon le ministère de l’Énergie en Ouganda, pour la période 2011-2014, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 12,2 %, dont 2,6 % ont été attribués à la diminution des délestages et à la réduction des pannes d’électricité. La diminution des délestages aurait ainsi permis de créer 200 000 entre 2012 et 2014. Il est prévu que ce barrage revienne à l’État ougandais après 2043.
À propos de SN Power
Il s’agit donc d’une bonne opération pour SN Power. Cette entreprise créée en 2002 et basée à Oslo en Norvège investit beaucoup dans les énergies renouvelables, avec une préférence nette pour l’hydroélectricité. Avec 136 employés, elle exploite actuellement (par le biais de partenariats) des centrales hydroélectriques aux Philippines, au Laos, en Zambie, au Panama et maintenant en Ouganda. Plus récemment encore, elle a effectué son entrée dans le projet hydroélectrique de Volobe en Madagascar. SN Power devrait y apporter son expertise en hydroélectricité, dans la construction et la gestion de ce barrage qui aura une capacité de production de 120 MW.
Jean Marie Takouleu