Sogea-Satom, la filiale du groupe français Vinci signe un contrat avec les autorités ougandaises pour doter la ville de Gulu de nouvelles installations d’eau potable et d’assainissement. Le projet bénéficiera à 484 000 personnes.
La moisson est bonne pour les entreprises françaises en Ouganda. Après TotalEnergies dans les énergies fossiles, c’est au tour de Sogea-Satom de signer avec les autorités ougandaises pour la construction de nouvelles installations d’eau potable et d’assainissement dans la ville de Gulu. La filiale du groupe français Vinci a ainsi été choisie pour la mise en œuvre de la seconde phase du Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Gulu.
Dans le cadre du contrat signé avec l’entreprise publique National Water and Sewerage Corporation (NWSC), Sogea-Satom installera des équipements électromécaniques et de pompage d’eau brute d’une capacité de 30 000 m3 par jour au niveau de la prise sur la rivière du Nil Victoria, dans la localité de Karuma. L’entreprise dirigée par Jean-Michel Guelaud construira également une usine d’eau potable à Karuma, à plus de 75 km de Gulu. Dotée d’une capacité de 30 000 m3 par jour, la future station disposera d’un réservoir pour le stockage de l’eau potable.
Le séchage des boues d’épuration
Le contrat de Segea-Satom couvre également la construction d’une station de pompage de l’eau potable de 10 000 m3 par jour à l’usine de Karuma. À Gulu, l’entreprise qui emploie plus de 15 000 personnes essentiellement en Afrique, se chargera de la construction d’un nouveau réservoir d’eau en béton armé dans la zone de Customs Corner, d’une capacité de 5 300 m3 et de cinq réservoirs de stockage surélevés en acier de 100 à 500 m3.
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Pour ce qui est de l’assainissement, la filiale du groupe Vinci dotera cette ville de plus de 216 000 habitants d’une installation de séchage des boues dans une station d’épuration existante à Gulu. L’installation de séchage occupera une superficie de 450 m2. Sogea-Satom s’occupera aussi de l’ensemble des travaux électriques, d’automatisme et de télégestion (gestion des installations à distance grâce au numérique, Ndlr) pour l’ensemble des équipements.
Le financement de la KfW
Les installations desserviront les populations de Gulu, ainsi que celles des localités de Kamdini, Koro Abili, Karuma, Bobi, Palenga et Minakuru. NWSC estime d’ailleurs que le projet bénéficiera à 484 000 personnes. Sa mise en œuvre sera financée par la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), dans le cadre de la seconde phase du Programme intégré d’amélioration des conditions de vie à Gulu et dans les petites villes en route dans le bassin versant du Nil Victoria (IPILC 2).
La banque allemande de développement a également participé au financement de la première phase (avec la Banque mondiale, Ndlr) du Projet d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement de Gulu qui s’est achevé en octobre 2020 avec l’inauguration de nouvelles infrastructures. Cette initiative du gouvernement Ouganda permet de remonter le niveau d’accès à l’eau potable et d’assainissement dans l’ensemble de l’Ouganda. Selon l’organisation Water.org, 7 millions d’Ougandais n’ont pas encore accès à l’eau potable, soit plus de trois fois la population d’un pays comme le Gabon (2,2 millions d’habitants). En 2019, seulement 18 % de la population ougandaise (45,74 millions d’habitants) avait accès à l’assainissement selon l’organisation Global Water.
Jean Marie Takouleu
