Un nouveau barrage transfrontalier entre en service en Afrique de l’Est. Située à la frontière entre la Tanzanie et l’Ouganda, l’installation fonctionne avec une centrale électrique dont les turbines ont été mises en service récemment par Voith Hydro. L’entreprise basée à Heidenheim (en Allemagne) y a installé trois turbines de 5,19 MW chacune. L’entreprise a ainsi exécuté avec succès un marché gagné auprès de Kikagati Power Company (KPC), l’entreprise à finalité spécifique du projet.
La centrale hydroélectrique de Kikagati affiche une capacité de 15,57 MW. Son barrage est situé sur la rivière Kagera, le plus grand affluent du lac Victoria, qui sert de frontière naturelle entre la Tanzanie et l’Ouganda. Le barrage a une hauteur de 8,5 m sur 300 m de long, formant un réservoir sur 4 km2 en territoire tanzanien. L’électricité produite par la centrale hydroélectrique est évacuée via une ligne de 33 kV.
Un investissement de 87 millions de dollars
KPC vend sa production à Uganda Electricity Transmission Company Limited (UETCL). L’entreprise publique ougandaise, responsable de la distribution d’électricité, revend une partie de cette énergie à Tanzania Electric Supply Company (Tanesco). Ce projet qui arrive à son terme ajoute jusqu’à 115 GWh d’électricité par an aux réseaux électriques des deux pays.
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Sa mise en œuvre a nécessité un investissement de 87 millions de dollars. Les travaux ont été financés grâce à des prêts contractés par KPC auprès de la Société néerlandaise de financement du développement (FMO) et Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF) du Private Infrastructure Development Group (PIDG), une organisation multidonateurs dont les membres proviennent de sept pays européens et du groupe de la Banque mondiale.
Le projet a également reçu le soutien de l’Africa Renewable Energy Fund (Aref), un fonds de 205 millions de dollars géré par Berkeley Energy. L’ensemble des prêts sera remboursé sur 16 ans, à compter de la date de mise en service de la centrale hydroélectrique de Kikagati.
Jean Marie Takouleu