Le TSG 1899 Hoffenheim travaille en partenariat avec des paysans ougandais pour planter les arbres dans la réserve de Kikonda, au centre du pays. Le club allemand de football de première division veut neutraliser 3 000 tonnes de CO2 d’ici mai 2020, la fin de la saison en Bundesliga.
L’opération a été lancée en août 2019. Pour établir sa neutralité carbone, le club allemand football de première division, le TSG 1899 Hoffenheim a choisi de planter les arbres à Kikonda, une réserve forestière de 12 182 hectares, située au centre de l’Ouganda, pays d’Afrique de l’Est. « Le sport peut et doit assumer sa responsabilité sociale dans la lutte contre le changement climatique », a déclaré Stefan Wagner, le responsable du développement des affaires pour TSG 1899 Hoffenheim.
Pour ce faire, le club achète des certificats de reboisement du Fonds mondial pour la nature (WWF), qui lui permettent de planter les arbres dans la forêt de Kikonda, par l’intermédiaire des agriculteurs locaux ougandais. Les supporters du TSG participent également à l’effort d’achat des certificats de reboisement. À chaque match joué dans le stade du club (la PreZero Arena), les fans peuvent acheter un « Climate Ticket ». Le billet leur offre la possibilité de payer un supplément pour financer le projet.
Avec cette approche, le club de football entend neutraliser environ 3 000 tonnes de CO2 avant la fin de la saison actuelle du championnat allemand de première division (Bundesliga), prévue le 16 mai 2020.
Reste le CO2 émis par les voitures des fans qui se rendent au stade
Si le TSG 1899 Hoffenheim affirme avoir garanti sa neutralité carbone, il ne peut en dire autant, en ce qui concerne les gaz émis par les voitures de ses supporters, lorsque ceux-ci se rendent aux matchs. Selon une étude publiée en janvier 2019 par la station de rado allemande Deutschlandfunk, les supporters de la Bundesliga émettent 7 753 tonnes de CO2 par jour de match.
Toutefois, le projet engagé par le TSG en Ouganda est une aubaine pour ce pays où les populations font face à des sècheresses implacables, causées en partie par la destruction du couvert végétal. L’Ouganda a perdu environ 4,9 millions d’hectares de couvert forestier, soit l’équivalent de 19 000 m2 au cours des 30 dernières années.
Le gouvernement s’est engagé dans un plan de reboisement national. Sa vision 2040 cible la restauration progressive du couvert forestier du pays, passant de 15 % en 2010 à 24 % d’ici 2040.
Boris Ngounou