En Ouganda, les exploitations agricoles sont sujettes au changement climatique qui se manifeste par la recrudescence des épisodes de sécheresse et des pluies irrégulières. Pour améliorer la résilience des populations vulnérables dans la sous-région de Karamoja, le gouvernement ougandais prévoit d’aménager un lac artificiel.
Ce projet sera réalisé sur un terrain de 10 000 hectares. Le lac sera situé dans la localité de Lopei, à cheval entre les districts de Moroto et de Kotido, dans la sous-région de Karamoja. L’étendue d’eau artificielle affichera une capacité de stockage de 40 millions de m3. Selon les autorités ougandaises, les études de faisabilité du projet ainsi que les plans ont déjà été réalisés. Le projet de 354,1 milliards de shillings ougandais (environ 99,6 millions de dollars) bénéficiera aux cultivateurs et aux éleveurs des districts de Napak, Moroto, Kotido et Abim, dans la sous-région de Karamoja ; ainsi qu’à la communauté Pokot, vivant entre le Kenya et l’Ouganda à l’est.
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Outre l’approvisionnement en eau, l’eau stockée servira à produire de l’électricité, injectant ainsi 6 MW dans le réseau national d’électricité ougandais. Actuellement, l’eau disponible dans la sous-région de Karamoja provient des barrages situés à plusieurs kilomètres des habitations, notamment le barrage de Kobebe à Moroto. La retenue d’eau s’est complètement asséchée et l’édifice s’est fissuré à cause de la sécheresse. Construite en 2010, l’installation desservait pourtant plus de 5 millions d’animaux par jour, avec une capacité de stockage de 2,3 millions de m3.
Pour renforcer la résilience des Ougandais face au changement climatique, le gouvernement ougandais envisage de construire 20 barrages de vallée sur l’étendue du territoire.
Inès Magoum