Pollutec 2018, le grand salon international de l’environnement, qui fête cette année ses 40 ans, ouvrira ses portes du 27 au 30 novembre 2018. Tous les deux ans, ce sont plus de 70 000 visiteurs et les représentants de 130 pays, via les exposants et les délégations étrangères, qui convergent vers Lyon (France). Parmi elles, les décideurs et donneurs d’ordres d’une vingtaine de pays africains se donnent cette année encore rendez-vous sur l’espace Afrique du salon. Ils seront emmenés par les représentants du Burkina Faso, invité d’honneur de cette édition, qui participeront également au riche programme de conférences africaines.
Pollutec 2018 se tiendra du 27 au 30 novembre 2018, à Lyon et fête ses 40 ans. En quatre décennies, le salon s’est profondément transformé. D’événement local et précurseur, il est devenu le grand salon international des technologies de l’environnement que l’on connaît. Ce sont entre-temps près de 130 pays qui sont représentés à Pollutec. Dont plus d’une vingtaine d’États africains, la plupart francophones, mais pas seulement… Car les organisateurs ont pris très tôt la mesure de la croissance africaine, des enjeux environnementaux et du dynamisme de l’économie verte sur le vieux continent.
En 2003 et 2004, ce sont successivement l’Algérie et le Maroc qui sont invités d’honneur du salon. Et c’est véritablement à partir de 2014, avec l’invitation lancée à la Côte d’Ivoire et la création de l’espace Afrique, que Pollutec intensifie encore ses relations avec les donneurs d’ordre de l’Afrique subsaharienne.
Le Burkina Faso, pays invité d’honneur de Pollutec 2018, en pleine transition
Invité d’honneur cette année, le Burkina Faso est le premier exportateur africain de coton et dispose d’une économie qui repose fortement sur l’agriculture. Le pays enregistre depuis deux ans des taux de croissance élevés (+ 5,9 % en 2016 et + 6,4 % en 2017). Une dynamique qui ne sera pérennisée qu’à condition de s’adapter au changement climatique et de renforcer le taux d’accès à l’électricité, notamment grâce à la production d’énergies renouvelables. Ce dont les dirigeants ont pris conscience puisque le pays, soutenu par les grandes institutions bancaires, foisonne d’initiatives en ce sens.
Comptant parmi les membres fondateurs de l’Alliance solaire internationale (ASI), le Burkina Faso a annoncé par la voix de son président, Roche Kaboré, que « l’énergie solaire allait représenter près de 30 % de l’énergie utilisée dans le pays ». Il y a un an, Emmanuel Macron était présent lors de l’inauguration de la centrale de Zagtouli, la plus grande ferme solaire d’Afrique de l’ouest. Depuis, les projets de centrales solaires se multiplient tous azimuts. La société Urbasolar ne s’y est d’ailleurs pas trompée. Le 16 octobre dernier, Arnaud Mine, son président, a été reçu le Premier ministre, Paul Kaba. La question de l’énergie solaire au Burkina Faso était au cœur des échanges.
Parallèlement, de gros efforts sont déployés sur l’eau et de l’assainissement, qui sont soutenus par plusieurs institutions internationales. A cet égard, plus d’1,7 million de personnes ont récemment bénéficié du Projet sectoriel eau en milieu urbain (PSEU), mené avec la Banque mondiale. En juin dernier, la Banque ouest-africaine de développement a encore débloqué 15 millions d’euros pour l’eau et l’assainissement. Dans le cadre du Projet d’approvisionnement en eau potable de Ouagadougou, la capitale du pays, Electrosteel, une entreprise française spécialisée dans la fourniture de canalisations, vient d’ailleurs de remporter un contrat de 7 millions d’euros. Parmi d’autres projets, la construction d’une nouvelle ville durable, Yennenga, à 15 km de Ouaga est également lancée… En prévision de Pollutec, la délégation burkinabé a retenu cinq principaux sujets d’échanges : l’eau, les déchets, l’énergie, la ville durable et l’agriculture durable.
Vingt autres pays africains représentés sur Pollutec 2018
Outre la très grosse délégation du Burkina Faso, ce sont en tout plus de 800 décideurs et porteurs de projets africains qui seront spécialement délégués par leur pays à Pollutec. Plus d’une vingtaine de nations sont concernées, principalement des régions francophones, mais pas seulement : l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Botswana, le Cameroun, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, le Gabon, la Gambie, le Ghana, le Kenya, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, la RD Congo, la Sierra Leone, le Togo, la Tunisie seront représentés à Pollutec cette année.
Les plus grosses délégations prévues proviennent de la Côte d’Ivoire, avec une centaine de personnes présentes, principalement des entreprises ; du Cameroun, avec une grosse délégation, dont les membres du Syndicat des énergies renouvelables ; Le Maroc, emmené par M. Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et du Développement durable, ainsi que Mme Nezha El Ouafi, secrétaire d’État, chargée du développement durable avec une délégation de la région Rabat Salé Kénitra ; La Tunisie, dont la délégation est conduite par le ministre tunisien des Affaires locales et de l’Environnement avec des responsables locaux très intéressés par les technologies de l’eau ; Le Ghana représenté par une soixantaine de délégués ; et sans oublier le Togo, le Bénin (à travers l’association des maires) et le Kenya (avec l’association des gouverneurs).
L’ensemble de ces porteurs de projets se retrouveront sur l’Espace Afrique dans le hall 4, où sont proposés quelques desks, mais surtout un espace de networking ainsi qu’une série de conférences dont le programme est assez dense, en particulier durant la journée du jeudi 29 novembre.
Mardi 27 novembre : 14 h à 14 h 45
Quelles technologies et solutions pour le Climat, leur promotion et mise en œuvre dans les pays les plus fragiles.
Organisateur : Climate Technology Centre & Network
Mercredi 28 novembre de 10 h à 10 h 45
Côte d’Ivoire : les solutions technologiques « climat et environnement » et le rôle des entreprises dans la mise en place de solutions vertes.
Organisateur : société Hémisphère (Coopération internationale pour le développement et la protection de l’environnement).
Jeudi 29 novembre : 10 h à 10 h 45
Partager les compétences de recyclage à travers le monde : les innovations en Afrique
Organisateur : Economical Waste Management (EWM)
Jeudi 29 novembre : 11 h à 11 h 45
Le traitement des déchets solides et liquides industriels en Côte d’Ivoire
Organisateur : Kayam-CI
Jeudi 29 novembre : 12 h à 12 h 45
Collecte et recyclage des des déchets en Côte d’Ivoire
Organisateur : association Planet verte 365 jours
Jeudi 29 novembre : 13 h à 13 h 45
Réalisation d’un Centre d’expertise environnementale de référence dans la région ouest-africaine
Organisateur : IGEDD
Jeudi 28 novembre : 14 h à 14 h 45
Etat des lieux climatiques et activités au Bénin
Organisateur : Entité nationale désignée (END) par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
Jeudi 29 novembre : 15 h à 15 h 45
Etat des lieux climatiques et activités au Burkina Faso
Organisateur : Entité nationale désignée (END) par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
Jeudi 29 novembre : 16 h à 16 h 45
Présentation de Bond’Innov, incubateur de start-ups et de PneuPur, start-up innovante qui recycle des pneus au Cameroun
Organisateur : Bond’Innov
Par ailleurs, l’Afrique, ses enjeux et ses marchés, seront également traités lors des nombreux événements qu’abrite Pollutec 2018, tel que le Sommet international des villes et territoires engagés sur l’économie circulaire.
N’hésitez pas à vous inscrire et à communiquer avec les organisateurs de Pollutec via le formulaire de l’Espace Afrique, si vous voulez interagir avec les délégations ou les entreprises intéressées par le marché africain, c’est gratuit. Vous pouvez également réserver simplement votre badge et venir nous rencontrer sur le desk d’Afrik 21.
Christoph Haushofer