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Pourquoi le livre de Bill Gates sur le désastre écolo suscite-t-il autant d’intérêt ?

Pourquoi le livre de Bill Gates sur le désastre écolo suscite-t-il autant d’intérêt ? © Alexandros Michailidis/Shutterstock

L’écologie est devenue est une question si importante au point que des acteurs autres que les chercheurs (climatologues, hydrologues, etc.) nourrissent la littérature scientifique. C’est le cas de l’homme d’affaires Bill Gates qui a publié Climat : comment éviter un désastre. Les solutions actuelles. Les innovations nécessaires. Au fil de 384 pages, le fondateur de Microsoft raconte les dix années au cours desquelles il a observé et analysé les phénomènes météorologiques personnellement.

Il s’agit principalement des catastrophes naturelles (tempêtes, feux de forêts, etc.) qui se multiplient ces dernières années — aussi bien dans son propre pays les États-Unis d’Amérique qu’ailleurs en Europe, en Asie et en Afrique. Si les termes «  désastre  », «  dégâts  » et d’autres expressions alarmistes dominent le narratif de Bill Gates, c’est parce que «  près d’’un cinquième du dioxyde de carbone (CO2) émis aujourd’’hui sera encore là dans dix mille10 000 ans  ».

Des sciences politiques à l’ingénierie en passant par la culture, l’auteur sexagénaire explique que tous les secteurs sont indissociables et indispensables pour l’atteinte de l’objectif zéro carbone. D’ailleurs l’un des chapitres de son essai appelle les hommes d’État, les chercheurs et les industriels à travailler en synergie de manière à limiter «  l’augmentation de la température à 2° Celsius  », conformément à l’Accord de Paris adopté lors de la 21e Conférence des Parties sur le climat (COP21).

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Un évènement au cours duquel Bill Gates a présenté une coalition d’’entreprises baptisée Breakthrough Energy pour soutenir l’’innovation technologique dans l’énergie – l’un des secteurs les plus controversés sur la scène internationale (gaz, charbon et pétrole polluants). C’est donc sans surprise que le pionnier de l’informatique fait dans son livre l’éloge des solutions numériques qui selon lui sont la clé de la résilience climatique universelle. Toutefois, il convient de noter que l’empreinte carbone du secteur du numérique représente 3,6% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial (chiffres de l’Ademe). Et donc, si Bill Gates -qui s’est enrichi au moyen de la pollution dénonce aujourd ‘hui les dérives écologiques, c’est que l’heure est vraiment grave pour la survie de la planète.

Benoit-Ivan Wansi

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