Respecté pour sa rigueur au travail et ses prises de positions pointues quant il s’agit de la gestion de l’eau et de l’assainissement en Afrique, François Olivier Gosso a tracé sa route à l’Association africaine de l’eau et l’assainissement (AAEA) et se hisse aujourd’hui au sommet de l’organisation. Nouveau directeur exécutif de l’AAEA depuis le 1er janvier 2024, il remplace Sylvain Usher, qui a occupé ce poste pendant plus de 24 ans (1999 – 2023).
Dans la lutte contre le manque d’eau potable et la prolifération des maladies d’origine hydrique à laquelle se livrent les États et les acteurs de l’eau en Afrique, l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AAEA) est un soldat à part entier. À la fois parce qu’elle regroupe plus de 100 membres venant de plus de 40 pays, et aussi pour son rôle de premier plan dans le renforcement et le développement des initiatives en matière d’eau et d’assainissement sur le continent. Voilà la tête de l’organisation que dirige François Olivier Gosso depuis le 1er janvier 2024. Cet ingénieur généraliste, spécialisé en électromécanique succède à sylvain usher qui a occupé ce poste pendant plus de 24 ans (1999 – 2023), et qui est aujourd’hui conseiller du comité de direction de l’AAEA.
La nomination de François Olivier Gosso n’est pas anodine. Car, le responsable cumule plus de 25 ans d’expérience dans le secteur de l’eau et l’assainissement sur le continent. Entre 2012 et 2015, il a occupé le poste de président du groupe de travail Eau Non Facturée de l’AAEA, et celui de président du Conseil Scientifique et Technique (CST) de la même association entre 2014 et 2018. Le nouveau patron de l’AAEA, fondée en 1980, a par ailleurs assuré les fonctions de directeur de la production, et de conseiller du directeur général de la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (Sodeci), entre autres.
Les défis à relever par le nouveau chef d’orchestre de l’AAEA
L’ingénieur électromécanicien arrive à la tête de l’AAEA alors que la sécurité hydrique est loin d’être atteinte dans de nombreux pays africains. La mauvaise qualité de l’eau est d’ailleurs à l’origine de 70 à 80% des maladies en Afrique. Les causes vont de la croissance démographique, au manque d’infrastructures et de financements, ainsi que le changement climatique.
La priorité pour François Olivier Gosso sera peut-être de renforcer le soutien accordé à ses États membres dans la mise en œuvre des politiques de gestion de l’eau, en vue de l’atteinte du sixième objectif de développement durable (ODD 6), axé sur la couverture universelle à l’eau et à l’assainissement d’ici à 2030. Bien sûr, ce sera sans oublier les trois missions principales de l’AAEA qui sont : d’assurer une action coordonnée pour l’acquisition et l’amélioration des connaissances en matière de production et distribution d’eau et de gestion de l’assainissement du point de vue technique, juridique administratif et économique ; de favoriser les échanges d’informations sur les recherches, les méthodes, les procédés et procédures de production et de distribution d’eau et d’assainissement ; de créer, favoriser et promouvoir toutes actions de coopération et d’échanges en matière de formation professionnelle dans les domaines de l’eau et de l’assainissement.
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« Nous reconnaissons que l’eau et l’assainissement ont un impact sur la santé, l’éducation et le développement général du continent », souligne l’association africaine dont la vision est de devenir une institution forte et reconnue dans le renforcement des capacités de ses membres en vue de fournir l’eau potable.
Inès Magoum
