En République centrafricaine (RCA), la centrale solaire de Sakaï située à 10 kilomètres de la ville de Bangui entre en service après trois ans de travaux. Avec une capacité de 15 MW, l'installation devrait permettre ponctuellement de faire face aux délestages qui durent parfois 16 heures par jour dans ce pays d'Afrique centrale.
La coopération entre la Chine et la République centrafricaine (RCA) dans le domaine de l’énergie commence à porter ses fruits. Et pour preuve, le pays d’Afrique centrale a inauguré récemment la centrale solaire de Sakaï qui a bénéficié de l’appui financier et technique de l’empire du milieu. L’installation située à proximité de la capitale Bangui affiche une capacité de 15 MW.
« L’énergie, c’est à la base de tout puisque sans cela on ne peut rien faire. Cette infrastructure va augmenter l’ensemble de l’électricité au niveau de Bangui au profit des ménages, du développement économique et en particulier pour les industriels », explique Arthur Bertran Piri, le ministre centrafricain du Développement de l’énergie et des Ressources hydrauliques.
Si la ville de Bangui affiche un taux d’électrification de 20%, plusieurs localités centrafricaines notamment en zone rurale ne sont pas encore raccordées au réseau électrique national qui alimente seulement 4% de la population centrafricaine, selon les estimations de la Banque mondiale. Pour y remédier, les autorités de la RCA misent sur le Projet d’investissement 2015-2030.
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Il comprend les aménagements hydroélectriques de Lobaye (75 MW), Dimoli (180 MW), Lancrenon (20 MW, à la frontière avec le Cameroun), Kotto (40 MW), ainsi que la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Boali II (10 MW à 15 MW). Ces infrastructures qui nécessiteront un investissement global de 200 milliards de francs CFA (près de 3,7 milliards de dollars) devraient être accompagnées d’un réseau de transport de l’électricité, selon les autorités centrafricaines.
Benoit-Ivan Wansi