Des lignes électriques coupées, des logements détruits et le bétail emporté, Lla ville de Kinshasa est submergée par les eaux. Les inondations qui touchent la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) ont détruit des hectares de plantations et causé la mort de 120 personnes notamment dans les communes de la Gombe et de Matete. « Les victimes se comptent dans les principaux quartiers de la ville. Parmi les morts figurent neuf membres d’une même famille, dont de jeunes enfants. Ils ont été tués dans l’effondrement de leur maison », explique Sylvano Kasongo le chef de la police de Kinshasa.
Les autorités RD congolaises ont décrété trois jours de deuil national, le temps de poursuivre les « recherches dans les décombres » et d’élaborer une stratégie de résilience. En effet, la ville de Kinshasa peuplée par plus de 17 millions d’âmes connait plusieurs problèmes environnementaux notamment l’approvisionnement en eau potable et la gestion des ordures ménagères. Ces déchets finissent dans les caniveaux, bloquant l’évacuation des eaux pluviales.
La RDC a connu d’autres inondations au cours de ces dernières années notamment en novembre 2019 avec des pluies diluviennes qui avaient provoqué des glissements de terrain et tué environ 40 personnes à Kinshasa. En 2020, de fortes pluies torrentielles se sont abattues sur les provinces orientales du Sud-Kivu et de l’Ituri provoquant ainsi le débordement du lac Albert situé à la frontière ougandaise.
L’origine climatique des inondations
« Ces inondations mortelles sont vraiment la preuve de plus du défi du changement climatique auquel nous devons faire face ensemble. C’est également l’exemple de ce que nous déplorons concernant l’accompagnement qui doit venir des pays qui polluent. Car nos pays n’ont pas les moyens de se protéger face aux effets du changement climatique », explique Felix Tshisekedi le président de la RDC. Il s’exprimait ainsi depuis Washington lors des assises du Sommet États-Unis d’Amérique-Afrique.
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Pour prévenir la récurrence des catastrophes naturelles en RDC, les autorités de ce pays d’Afrique Centrale ont mis en service le Centre hydro-informatique du Congo (Chic) en juillet 2021. La nouvelle structure établie à Kinshasa a pour vocation de prévenir les aléas climatiques dans le cadre du Projet de gestion intégrée des ressources en eau (Gire). L’initiative financée à hauteur de 10,5 millions de dollars par le gouvernement d’Égypte a également a permis le renforcement des capacités des experts congolais en matière d’irrigation et de contrôle de l’hydrométrie de la rivière Semuliki, ainsi que la construction de 30 forages pour l’approvisionnement en eau potable.
Benoit-Ivan Wansi