L’hydrogène pourrait bientôt entrer dans le mix énergétique de la province de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC). C’est le but d’un accord trouvé entre le gouvernement provincial de Kinshasa et Hydrogène de France (HDF Energy) qui veut s’appuyer sur les nouvelles possibilités fournies par le développement des technologies de l’hydrogène pour réduire l’intermittence des centrales solaires photovoltaïques.
Les autorités provinciales de Kinshasa apportent ainsi leur soutien à HDF « pour progresser efficacement dans le développement de cette première centrale électrique à hydrogène ». L’entreprise basée à Bordeaux en France étudie la possibilité d’établir cette centrale électrique dans le sud de Kinshasa.
Le signal politique
« Dans un contexte où nous avons besoin de renforcer rapidement les moyens de production d’électricité pour la ville-province, le projet de centrale par HDF, compte tenu de ses caractéristiques techniques, est accueilli avec grande satisfaction. Nous cherchons, par les mesures que nous mettons en place dans le cadre du protocole d’accord, à favoriser l’émergence, dans les meilleurs délais, de ce premier projet de centrale électrique à hydrogène, qui pourra ensuite être dupliqué », affirme Flavien Nkui Misuru, le commissaire général en charge de l’Énergie, de la Pêche et de l’Élevage, du gouvernement provincial de Kinshasa.
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La population de la ville-province estimée à plus de 17 millions d’habitants, soit l’équivalent de la population d’un pays comme le Tchad, mais réunie sur une superficie de plus de 9 900 km2. À l’instar d’autres villes de la RDC, Kinshasa reste sujet aux délestages, alors que le taux d’accès à l’électricité de la ville-province est estimé à seulement 44 % par l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anapi). La province de Kinshasa se tourne donc vers le solaire avec un potentiel (ensoleillement moyen) estimé entre 3,22 et 4,89 kWh par m2 et par jour.
Pour l’heure, Kinshasa et d’autres provinces de la RDC dépendent largement de l’hydroélectricité. Avec une capacité installée de 2 844 MW, le pays d’Afrique centrale produit 98 % de son électricité à partir de centrales hydroélectriques installées sur les fleuves Congo, Ruzizi et Rutshuru.
Jean Marie Takouleu