L’ensemble des unités de la centrale hydroélectrique de Mwadingusha est de nouveau opérationnel. L’annonce est faite par Andritz. L’entreprise basée à Graz en Autriche a gagné le marché pour la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Mwadingusha en septembre 2016 dans le cadre d’un consortium avec Cegelec, la filiale du groupe français Vinci Énergies.
Les travaux qui s’achèvent avec succès ont porté pour Andritz sur le remplacement de six unités de turbines, de générateurs, de régulateurs, de vannes d’entrée, d’excitateurs, de régulations de tension, et de registres d’arrêt de tube d’aspiration, la réhabilitation et le remplacement des conduites forcées, la réhabilitation des vannes et des soupapes d’admission, y compris le démontage, l’érection et la mise en service.
Une capacité de 78 MW
Pour sa part, Cegelec a assuré le remplacement des transformateurs, ainsi que l’équilibre mécanique de la centrale (BoP). Pour mémoire, le BoP comprend tous les composants et systèmes auxiliaires d’une centrale, nécessaires pour fournir l’électricité, autres que l’unité de production elle-même. Construite sur la rivière Lufira depuis 1930, la digue qui permet le fonctionnement de la centrale hydroélectrique de Mwadingusha affiche une hauteur de 8 m et forme le lac Tshangalele qui s’étend sur plus de 362 km2.
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Les travaux de réhabilitation ont ainsi permis l’augmentation de la puissance de la centrale électrique, de 12,8 à 13,05 MW par unité, soit une capacité de 78,3 MW. « La première unité a été mise en service en février 2021 et la dernière des six unités en novembre 2021. Toutes les périodes d’essai ont été menées à bien, et toutes les unités sont actuellement en exploitation commerciale », indique Andritz.
Le financement de Ivanhoe Mines
Les travaux de réhabilitation de la centrale hydroélectrique ont été financés grâce à un partenariat entre l’exploitant minier canadien Ivanhoe Mines et la Société nationale d’électricité (Snel) de RDC. En vertu de cet accord, une partie de l’électricité produite par la centrale réhabilitée alimente la mine de cuivre de Kamoa-Kakula exploitée par Kamoa Copper, une coentreprise entre la compagnie minière canadienne Ivanhoe Mines (39,6 %), la chinoise Zijin Mining (39,6 %), l’État de RDC (20 %) et Crystal River Global (0,8 %). L’autre partie de l’électricité produite à Mwadingusha est injectée dans le réseau électrique national de la RDC.
Jean Marie Takouleu