Après son appel à projets de février 2022 qui avait primé six projets dont deux portant sur l’atténuation des effets du changement climatique en République démocratique du Congo (RDC) et Cameroun, l’Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD) récompense neuf nouvelles innovations durables dans ces deux pays d’Afrique centrale. C’est dans le cadre du Projet de déploiement des technologies et innovations environnementales pour le développement durable et la réduction de la pauvreté (PDTIE) dans le bassin du Congo.
Pour sa seconde phase, l’initiative conjointe de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), l’Université Kongo en RDC, Eden Africa et Ingénieurs sans frontières (ISF) au Cameroun, accorde un appui financier d’une valeur totale de 2,7 millions d’euros de l’Union européenne (UE) en vue de la mise en place de deux laboratoires de fabrication d’innovations en énergies renouvelables et en valorisation des déchets.
« Je me réjouis d’autant plus que les actions ciblent des secteurs stratégiques tels que l’agriculture durable, les agro-industries, la biotechnologie, les technologies numériques, les énergies renouvelables, la valorisation des déchets ou les constructions écologiques qui sont tous des domaines prioritaires et à forte valeur ajoutée dans la région », affirme Alphonse Waguena, le représentant de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en Afrique centrale.
L’accompagnement de 120 innovations durables
Sur les neuf innovations sélectionnées, l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) arrive en tête et décroche une subvention de 180 000 euros pour son initiative d’amélioration de la production de l’agriculture familiale et de réduction de la pauvreté. Juste derrière, l’Université de Kinshasa en partenariat avec l’Université catholique de Graben basées en RDC obtiennent un financement de 175 000 euros pour la mise en œuvre d’un pôle interuniversitaire d’innovation verte de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.
Le programme a également permis à plusieurs institutions de nouer des partenariats en vue de la fusion des idées dans le bassin du Congo qui représente le second poumon écologique de la planète, après l’Amazonie en Amérique latine. C’est le cas du projet de Vulgarisation des technologies et innovations pour un développement durable par forêts et développement rural porté par le Cameroun. Sa réalisation pour un coût de 150 000 euros bénéficiera du soutien technique de plusieurs plateformes à l’instar de Écosystèmes et Développement au Cameroun, Synergie des amis du Kivu et le Fonds de promotion de l’agripreneuriat congolais en RDC.
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Aussi, quelques acteurs du milieu de la communication et du cinéma ont été encouragés par le jury à hauteur de 150 000 euros. Il s’agit notamment de l’association Action pour la promotion de la presse indépendante au Congo (RDC) et de l’Institut national des arts de la RDC dont la production et la diffusion des scénarios sur le changement climatique s’est faite en synergie avec l’Association des réalisateurs documentaristes camerounais et la chaine de télévision camerounaise Sud Plateau (Web Tv culturelle basée en France, Ndlr), sous la coordination de l’Université de Goma située sur la rive nord du lac Kivu en RDC.
Benoit-Ivan Wansi