Bouffée d’oxygène pour les habitants du village Mayangose situé à près de 40 kilomètres de la ville de Beni, à l’Est de la République démocratique du Congo. Ces agriculteurs peuvent aller récolter des vivres dans les espaces cultivés du parc National des Virunga (PNVI), d’où ils avaient été expulsés en 2005, pour des raisons de conservation.
La décision a été prise le 21 avril 2020 par l’Institut congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) qui est chargé de la gestion du PNVI. Elle vise à ravitailler les riverains du parc en denrées alimentaires, afin de leur permettre de surmonter les mesures de confinement dues à la pandémie du Coronavirus. Ainsi, les près de 20 000 familles qui possédaient les champs à l’intérieur du parc disposent d’un délai de trois mois pour s’y rendre (du 27 avril au 26 juillet 2020). L’accès au parc sera contrôlé par les rangers. Chaque agriculteur devra s’enregistrer et déposer une pièce d’identité contre un jeton d’accès qu’il remettra à sa sortie du parc afin de récupérer sa pièce d’identité.
Par ailleurs, toute tentative de dégradation de la clôture, de la biodiversité ou d’agression physique contre les gardes ou personnel de l’ICCN entraînera la suspension immédiate de la mesure de grâce.
Le parc naturel le plus ancien d’Afrique a 95 ans
Le Parc national des Virunga, jadis parc Albert, a été créé en 1925 par le roi Albert 1er de Belgique, pour protéger les gorilles de montagne vivant dans les forêts du massif des Virunga. Grâce à ces familles de gorilles des montagnes, une biodiversité riche et des paysages spectaculaires, le parc a été classé dans le Top 20 des meilleures destinations touristiques au monde en 2016 par le journal américain « New York Times ».
Boris Ngounou