La République démocratique du Congo (RDC) dispose d’un réseau de 82 aires protégées, dont 10 parcs nationaux, une quarantaine de réserves naturelles et une trentaine de réserves de chasse. Elles couvrent 22% du territoire RD congolais. C’est donc un vaste territoire, donc l’administration exige des moyens logistiques conséquents. À l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), l’office public de gestion des aires protégées de la RDC, l’on entend répondre à ce besoin logistique par la création d’une compagnie aérienne spécifique. Le projet est baptisé Congo Air Nature.
La future compagnie aérienne aura plusieurs missions. « Elle permettra de mener un inventaire approfondi de la faune et de la flore, de réduire la durée des déplacements entre toutes les aires protégées, que les Congolais ne connaissent pas », explique Olivier Mushiete, le nouveau directeur général de l’ICCN. Il reste toutefois à déterminer les informations telles que le coût de création de cette compagnie aérienne, le nombre d’avions qui constitueront sa flotte, les tarifs qui seront appliqués aux éco-touristes. Ces éléments seront certainement abordés lors de prochaines assises d’experts congolais, visant à peaufiner davantage le projet.
Augmenter à 6000, l’effectif des rangers
L’autre projet phare annoncé le 19 novembre 2021 par le nouveau staff de l’ICCN concerne la sécurité. L’ambition affichée est de faire passer l’effectif des gardes des parcs de 3200 à plus de 6 000 au cours des six prochaines années. Car certaines parties des parcs congolais sont aujourd’hui occupées illégalement, et pillées lors des conflits armés persistants.
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Dans un souci de promotion de l’énorme potentiel écologique du pays et la richesse de sa biodiversité, l’ICCN prévoit aussi la réalisation d’un long métrage sur la conservation de la nature en RDC.
L’ICCN entend devenir un maillon important du développement de la RDC et de son positionnement comme pourvoyeur des solutions aux problèmes de conservation de la nature. Le pays d’Afrique centrale a d’ailleurs été porté, le 26 mars 2021, à la tête du groupe des négociateurs africains sur la biodiversité.
Boris Ngounou