« Or végétal », c’est la nouvelle appellation donnée aux résidus séchés de plantes (gousses d’arachides séchées, feuilles de maïs, et autres feuilles mortes), par les femmes pygmées et autres autochtones de la province du Sud-Kivu à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le nom « or végétal » part du fait que les résidus végétaux sont utilisés comme matière première pour la fabrication des braises écologiques. Un savoir-faire auquel a été initiée, une vingtaine de femmes, issues de différents villages dont Buyungule, Kafulumaye et deux autres situés dans le parc national de Kahuzi-Biega (PNKB).
La formation, qui a duré une semaine (du 2 au 7 mars 2020), s’est déroulée en deux parties, une théorique et l’autre pratique. Il s’est agi notamment de la méthodologie de fabrication du charbon, ainsi que des briquettes ou pavés écologiques. Ces briquettes peuvent être utilisées pour la construction des cuisines modernes et autre édifices. La formation a été dispensée par l’Agence pour la promotion et la valorisation du tourisme (Aprovatour), partenaire du PNKB. Basée à Bukavu dans la province du Sud-Kivu à l’Est du pays, l’agence œuvre pour la promotion du tourisme durable (écotourisme) et la sauvegarde de l’environnement en RDC.
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« C’est suite à la déforestation et la carbonisation de certaines parties du PNKB par les populations autochtones voisines de ce parc, que les animaux et la grande partie de l’écosystème de ce beau patrimoine mondial est en danger. C’est le pourquoi nous avons organisé une telle activité pour sauver un tant soit peu la biodiversité du PNKB», explique Bernadette Atosha Byemba, enseignante et chercheuse à l’Institut supérieur pédagogique de Bukavu (ISP-Bukavu), et coordinatrice d’Aprovatour.
Par cette formation, Aprovatour veut également améliorer l’intégration des femmes et des jeunes filles dans le domaine de l’écotourisme. Un secteur qui demeure dominé par les hommes en RDC.
Boris Ngounou