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RDC : Exim Bank of India finance la construction de trois centrales solaires à 83 M$

RDC : Exim Bank of India finance la construction de trois centrales solaires à 83 M$©ES_SOShutterstock

L’Inde confirme son engagement aux côtés de la République Démocratique du Congo, pour la réduction du déficit énergétique, gage de croissance et de développement économique. Le 20 mars 2019 à New Delhi, Exim Bank of India a accordé, un crédit 83,11 millions de dollars au gouvernement congolais pour la construction de trois centrales solaires. Les infrastructures d’une capacité cumulée de 35 MW seront implantées au nord dans la localité de Karawa, à Mbandaka au nord-ouest et à Lusambo dans le centre du pays. « Avec la signature de ces trois nouvelles lignes de crédit d’une valeur de 83,11 millions, Exim Bank compte désormais 10 lignes de crédit au profit du gouvernement de la République Démocratique du Congo pour une valeur cumulée de 578 millions $ », a déclaré David Rasquinha, le directeur exécutif d’Exim Bank of India.

Les apports énergétiques de ces ouvrages permettront à ce pays de plus de 65 millions d’habitants de renforcer son offre d’énergie électrique. Car, en dépit d’une puissance installée de 2 500 MW et d’un potentiel évalué à 100 000 MW, la RD Congo ne dispose en réalité que de 1 000 MW d’électricité pour un taux d’électrification de 14 % seulement.

Le gouvernement congolais mise sur l’énergie solaire

Lors du forum sur les énergies solaires, tenu du 31 octobre au 02 novembre 2018 en Inde, le Congo a renouvelé son engagement à l’Alliance solaire internationale (ASI) dont il est membre depuis septembre 2018. Rosette Mossi, ambassadrice de la République Démocratique du Congo  auprès de la République de l’Inde, avait indiqué à cette occasion que l’énergie solaire demeure l’une des solutions pour pallier au déficit énergétique que connait son pays. Cette insuffisance, estime-t-elle, peut être comblée par l’accroissement des investissements dans le secteur de l’énergie solaire, susceptible de réduire la pauvreté et d’éliminer les émissions de gaz à effet de serre. « C’est en éclairant nos villages que nous créons de l’emploi pour les jeunes. C’est un paradoxe que la RDC se retrouve parmi les pays les plus ensoleillés au monde et que plus de 50 % de sa population n’ait pas accès à l’électricité », a-t-elle regretté.

C’est dans cet ordre d’idée que sont intervenus les 110 millions de dollars, accordé au Congo en 2018 par le Fonds vert pour le climat de la Banque africaine de développement.

Le prêt de la BAD financera trois installations solaires et un projet pilote de stockage par batteries, le reste étant financé sur fonds propres des promoteurs du projet. Une subvention financera également une assistance technique complémentaire, afin de garantir que les mini-réseaux verts soient étendus dans tout le pays au-delà de la phase pilote. Ces projets garantiront l’accès à une énergie propre, fiable et à un coût plus abordable à environ 150 000 personnes vivant hors réseau. Une réduction des émissions de CO 2 de l’ordre de 560 000 t est attendue  au terme des 20 années de vie du projet.

Boris Ngounou

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