À la demande du président Félix Tshisékedi, la République démocratique du Congo (RDC), le 15e pays le plus peuplé au monde va promouvoir l’économie circulaire. L’idée est de recycler en masse les 8 000 tonnes de déchets plastiques produites quotidiennement à Kinshasa, et dans d’autres villes par la suite.
L’attractivité des villes de la République démocratique du Congo (RDC) sera renforcée. C’est la volonté du président Félix Tshisékedi dont le premier mandat s’achève en décembre 2023. À l’occasion du Conseil des ministres qu’il a dirigé en octobre dernier, le candidat à sa réélection a instruit au gouvernement de mettre en œuvre une politique de promotion de l’économie circulaire en milieu urbain à commencer par Kinshasa.
Les 24 communes de la capitale RD congolaise « subissent le spectacle dégradant et inadmissible des déchets qui jonchent les rues, les caniveaux et les cours d’eau », a-t-il fait savoir tout en suggérant que cette situation d’insalubrité notoire « constitue à la fois un défi de gouvernance et une opportunité économique ». Cette mission a été confiée directement au ministère de l’Industrie de ce pays d’Afrique centrale.
« Il s’agira dans un premier temps de faire un état des lieux de l’ensemble de la filière industrielle dans le recyclage des déchets plastiques pour développer un modèle qui pourra être dupliqué dans d’autres villes du territoire », rapporte la présidence de la RDC. En rappel, les 17 millions de Kinois génèrent 3 millions de tonnes de déchets plastiques par an, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
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Les recommandations de Félix Tshisékedi s’inscrivent en droite ligne des 6e et 12e objectifs de développement durable (ODD6 et 12) respectivement axés sur l’assainissement et les modes de production et consommation responsables. Ils devraient également déboucher sur la création d’emplois locaux pour les jeunes au chômage à travers la promotion des activités « liées à la collecte et au traitement des déchets ». Quelques start-up notamment OK Plast et Plastycor viennent de se lancer dans cette filière qui n’attire pas autant que le secteur minier (cuivre, cobalt, or, diamants) auquel la RDC doit sa richesse.
Benoit-Ivan Wansi