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RDC : Goma en état d’alerte après l’entrée en activité du volcan Nyamulagira

RDC : Goma en état d’alerte après l’entrée en activité du volcan Nyamulagira© Denys.Kutsevalov/Shutterstock

Goma fait de nouveau la Une de l’actualité en République démocratique du Congo (RDC). Cette ville peuplée de plus de 2 millions d’habitants est menacée par l’éruption sans doute imminente du volcan Nyamulagira. Puisque « les données sismiques actuelles indiquent un mouvement de magma à faible profondeur vers le cratère central de Nyamulagira », indique l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG).

Et « si l’activité actuelle (…) conduit à une éruption sur le flanc, la lave s’orienterait dans le parc national des Virunga », indique l’OVG qui appelle les populations de Goma à « rester calme et de vaquer librement à ses occupations ». Dans le même temps, l’observatoire inviter les pilotes d’avion à faire preuve de prudence lorsqu’ils se trouvent dans la région, notamment en tenant compte de la direction du vent lorsqu’ils survolent la région des Virunga, en raison de la présence des gaz volcaniques.

Une menace de plus à Goma

Nyamulagira fait partie des volcans les plus actifs du continent africain. Ce volcan de rift culmine à 3 058 m d’altitude à une caldeira (une grande dépression) de 2 km de largeur pour 2,3 km de longueur cernée par des falaises d’une centaine de mètres de hauteur. Situé dans la chaine montagneuse des Virunga à l’Est de la RDC, ce volcan est capable de produire des coulées de lave d’une trentaine de km qui atteignent ainsi le lac Kivu. Sa dernière éruption date de 2018, sans conséquence sur les populations.

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Ce niveau d’alerte est de nouveau atteint alors que les souvenirs d’une autre éruption volcanique sont encore frais dans les mémoires à Goma. Le 22 mai 2021, le volcan Nyiragongo est entré dans une nouvelle phase éruptive. Dans les jours qui ont suivi, deux coulées de lave se sont déversées sur les flancs du volcan dont une en direction de Goma qui s’est arrêtée aux limites de la ville. Plusieurs villages ont cependant été touchés, avec 13 victimes indirectes.

Cette situation met encore plus la pression sur les populations de Goma menacées par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). L’offensive de ce groupe armé créé à la suite de la guerre du Kivu a poussé certains pays d’Afrique de l’Est, notamment le Kenya, à déployer un contingent de son armée à l’Est de la RDC. L’Angola prévoit aussi d’y déployer ses troupes après l’échec d’une trêve qu’il a négocié entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le M23 que les autorités RD congolais et certains milieux diplomatiques accusent d’être soutenu par le Rwanda.

Jean Marie Takouleu

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