La centrale hydroélectrique Inga II fait à nouveau parler d’elle. Sa turbine 5 sera bientôt réhabilitée dans le cadre d’un accord de financement existant entre la Société nationale d’électricité (Snel) de République démocratique du Congo (RDC) et Ivanhoe Mines Energy RDC, une société sœur de Kamoa Copper SA qui exploite la mine de cuivre de Kamoa-Kakula dans la province de Lualaba au sud du pays.
Ivanhoe Mines Energy RDC a déjà désigné un consortium pour la réhabilitation de la turbine 5 de la centrale hydroélectrique Inga II. Le groupement dirigé par le spécialiste allemand de l’hydroélectricité Voith Hydro est également formé de Stucky SA, une entreprise basée à Lausanne en Suisse. Voith Hydro agira en tant qu’entrepreneur du projet. Pour sa part Stucky fournira les services d’ingénierie, d’approvisionnement et de gestion de la construction (EPCM).
Une capacité attendue de 162 MW
Voith Hydro et Stucky ont commencé une évaluation technique pour définir l’étendue des travaux et l’estimation des coûts associés. La turbine devrait, au terme des travaux, afficher une puissance de 162 MW. Les travaux comprendront également la modernisation de l’équipement terminal de la ligne de transmission Inga-Kolwezi afin d’augmenter sa capacité de transfert d’un minimum de 200 MW.
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« L’équipe de direction de Kamoa Copper continue d’exécuter notre plan stratégique visant à développer systématiquement Kamoa-Kakula pour en faire l’un des producteurs de cuivre les plus importants et les plus écologiques au monde. La remise en état opportune de la turbine 5 du complexe hydroélectrique d’Inga II est essentielle pour nous permettre d’atteindre les objectifs d’expansion que nous nous sommes fixés pour les prochaines années », affirme Robert Martin Friedland, le fondateur d’Ivanhoe Mines.
Dans le cadre de leur accord de financement, la Snel et Ivanhoe Mines Energy ont déjà réhabilité la centrale hydroélectrique de Mwadingusha qui affiche une capacité de 78 MW. L’électricité fournie par la turbine 5 d’Inga II devrait permettre à la mine de cuivre de Kamoa-Kakula d’obtenir une puissance de 240 MW. En tout, cette centrale hydroélectrique est équipée de huit turbines de 175 MW chacune, soit une capacité totale de 1 400 MW.
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Cette importante centrale mise en service en 1982 fonctionne avec un barrage de 125 km de hauteur sur le fleuve Congo, à une trentaine de km de la ville de Matadi. Pour mémoire, Kamoa Copper qui exploite la mine de cuivre de Kamoa-Kakula est une coentreprise entre la compagnie minière canadienne Ivanhoe Mines (39,6 %), la chinoise Zijin Mining (39,6 %), l’État de RDC (20 %) et Crystal River Global (0,8 %).
Jean Marie Takouleu