RDC : la production locale de batteries réduirait de 30 % les émissions des VE

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RDC : la production locale des batteries réduirait de 30 % les émissions des VE © Marynchenko Oleksandr/Shutterstock

La République démocratique du Congo (RDC) pourrait construire sa propre usine pour la fabrication locale de batteries pour véhicules électriques, grâce à ses ressources naturelles, notamment le cobalt et le lithium. Le projet contenu dans un rapport d’étude menée par le fournisseur de technologies BloombergNEF (BNEF) permettra à ce pays d’Afrique centrale de réduire de 30 % les émissions dioxyde carbones des véhicules électriques.

Dans un rapport publié au Forum des affaires RDC-Afrique 2021 à Kinshasa, plusieurs experts préconisent la création d’une usine de production des batteries pour véhicules électriques en République démocratique du Congo (RDC). Ce pays d’Afrique centrale dispose d’importants gisements de lithium et de cobalt au sud-est, principalement dans les provinces de l’ex Katanga. Le potentiel hydroélectrique de la RDC est tout aussi important.

Le projet est estimé à 39 millions de dollars, un faible coût comparativement au montant qu’un tel investissement requiert en Chine ou la Pologne, principaux maillons de la chaîne d’approvisionnement en matière de batteries lithium-ion. S’il est réalisé, la RDC sera également le premier producteur à faibles émissions de matériaux précurseurs de cathodes pour les batteries lithium-ion.

Le cobalt est un élément métallique naturel principalement utilisé dans l’industrie notamment dans les énergies renouvelables. C’est un métal privilégié de la transition énergétique, des mobilités électriques en raison de sa forte capacité de stockage d’énergie.

S’approprier le statut de leader mondial de la fabrication des batteries

Avec la construction d’une usine de fabrication locale, les émissions relatives à la production de batteries seront réduites de 30 % par rapport à la chaîne d’approvisionnement actuelle qui passe par la Chine, si les matériaux précurseurs de cathode étaient produits en RDC, sachant que la Pologne se charge du matériau de cathode et de la production des cellules tandis que l’Allemagne de l’assemblage final des packs.

Le comité de pilotage de ce projet est constitué de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECAF) des 54 pays de l’Union africaine (UA), la compagnie minière australienne AVZ Minerals qui exploite le lithium à Manono. Le projet bénéficie aussi du soutien de la Banque africaine de développement (BAD), la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank), le Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite (PIF).

Lire aussi-Yacine Fylla: « Nous voulons démocratiser les véhicules électriques en RDC » 

Les véhicules électriques représentent une opportunité de marché de 7 000 milliards de dollars entre aujourd’hui et 2030, et 46 000 milliards de dollars entre aujourd’hui et 2050 selon BloombergNEF (BNEF). Les constructeurs automobiles européens pourraient réduire leurs émissions en raccourcissant la distance de transport et en capitalisant sur le potentiel hydroélectrique la RDC pour la transformation locale des matières premières.

Benoit-Ivan Wansi

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