En République démocratique du Congo (RDC), plusieurs villes, notamment Kinshasa, ont les pieds dans l’eau depuis les inondations qui ont fait plus de 300 morts en décembre 2023. Face au bilan qui ne cesse de s’alourdir, le gouvernement RD-congolais appelle à une solidarité et un secours d’urgence pour sauver le maximum de vies.
L’appel à la solidarité en faveur des victimes de la catastrophe climatique qui a frappé Kinshasa le 13 décembre 2023, a été lancé par Modeste Mutinga Mutushayi, le ministre RD-congolais des Affaires sociales, des Actions humanitaires et de la Solidarité nationale. C’était à l’issue d’une réunion organisée le 5 janvier dernier dans la capitale RD-congolaise, pour dresser le bilan de ces inondations. Environ un mois après la survenue du drame, le plus meurtrier depuis 1960 selon la Régie des voies fluviales de la RDC, la barre des morts a franchi 300 morts.
La Régie des voies fluviales indiquent que les victimes se comptent dans différents quartiers de Kinshasa, ainsi que dans plusieurs autres villes de la RDC qui bordent le fleuve Congo. Il s’agit des villes situées dans les provinces de la Tshopo, Mongala, de l’ Équateur, du Nord et du Sud Ubangi, Kwilu, Mai-Ndombe, Kongo-Central, Kasaï, Kasaï-Central, Sud-Kivu et Tshuapa. Ces inondations, ont également détruit plus de 43 000 habitations, 1325 écoles, des centres de santé, des marchés publics, ainsi que des routes. Et le bilan ne cesse de s’alourdir à en croire les autorités nigériennes.
Une assistance financière et matérielle pour une réponse efficace sur le terrain du drame
Les inondations de Kinshasa ont aussi affecté plus de 300 000 ménages, les exposant à des risques de maladies d’origine hydrique. Car, les fortes pluies qui sont tombées dans la plus grande ville de la RDC en décembre 2023, auraient également détruits les réseaux d’eau potable. Ce sont ces précipitations exceptionnelles, accentuées par le changement climatique, qui ont poussé le fleuve Congo à sortir de son lit, paralysant jusqu’aujourd’hui la vie de nombreux habitants, ainsi que les activités économiques dans plusieurs villes du pays le plus peuplé d’Afrique centrale.
Une assistance financière et matérielle est donc plus que jamais nécessaire en RDC. « Ces ressources permettront de sauver des vies humaines encore menacées dans le pays et d’assurer la prise en charge holistique des communautés affectées par les inondations», a affirmé le ministre Modeste Mutinga Mutushayi, le 5 janvier 2024. Ces ressources devraient être mobilisées aussi bien auprès de la communauté nationale, qu’internationale aux fins de permettre un déploiement plus efficace des équipes sur le terrain du sinistre du 13 décembre 2023 à Kinshasa.
Inès Magoum
