Bboxx signe un nouveau partenariat pour le déploiement de ses solutions d’accès à l’énergie en République démocratique du Congo (RDC). L’entreprise britannique reçoit un prêt et une subvention pour un montant total de 500 000 dollars de la part du Fonds d’équipement des Nations Unies (Fenu). Le financement est destiné au développement de la deuxième activité phare de Bboxx en RDC, à savoir la distribution des cuisinières écologiques.
L’entreprise qui fournit principalement les systèmes solaires domestiques veut implémenter son partenariat avec le Fenu dans les provinces RD congolaises de Goma, Bukavu et Lubumbashi, où le taux d’accès à la cuisson propre est assez faible. Selon Bboxx, cette situation concerne aussi le reste du pays, car seulement 4 % de Congolais utilisent une solution de cuisson écologique. Si la situation est déplorable, notamment pour la population qui recoure au bois et ses dérivés pour la cuisson des aliments, elle présente aussi un atout pour Bboxx qui veut déployer ses cuisinières fonctionnant au GPL (gaz de pétrole liquéfié) en RDC.
Démocratiser la cuisson propre
« Le financement du Fenu montre un élan significatif dans notre activité de cuisine propre. Il s’agit d’un élément pertinent du développement de notre structure de financement, car il complète la subvention que nous avons obtenu à la fin de l’année dernière de l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) afin d’étendre notre technologie de cuisson propre », explique Bboxx.
À travers son partenariat avec le Fenu, l’entreprise britannique espère inciter la communauté internationale à agir en faveur de l’adoption des cuisinières propres dans les ménages. La Banque mondiale évalue le manque à gagner dû à l’absence de services de cuisson propre à 2 400 milliards de dollars par an. Ces pertes sont particulièrement observées sur l’environnement, à travers la déforestation engendrée par la production du charbon de bois, utilisé dans les villes africaines pour la cuisson.
Aussi, les risques évidents d’incendie et les dangers pour la santé sont réels, à cause de l’inhalation de fumées toxiques dégagées par la combustion ; un phénomène responsable de pratiquement 500 000 décès prématurés par an en Afrique subsaharienne, selon Srilata Kammila, la responsable de l’adaptation au changement climatique du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Jean Marie Takouleu