Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), est très déterminé à réaliser le projet du barrage hydroélectrique du Grand Inga, à l’ouest du pays sur le fleuve Congo. La RDC veut en faire une préoccupation continentale. Le président de ce pays d’Afrique centrale, Félix Antoine Tshisekedi, a lui-même présenté les enjeux du projet, lors de la cérémonie d’ouverture par visioconférence, de la « Conférence panafricaine sur le Grand Inga », le 22 juin 2020.
« Avec une capacité estimée de 44 000 mégawatts, le projet du Grand Inga pourra satisfaire une part importante — jusqu’à 40 % — de la demande en électricité de l’Afrique à un prix compétitif et de manière pérenne… » indique le président Félix Antoine Tshisekedi. La première phase de cette conférence, qui s’apparente beaucoup plus à un plaidoyer, une mobilisation de volontés politiques autour du projet du Grand Inga, est consacrée aux experts. Ils échangeront une semaine durant, autour de la faisabilité du projet, et prépareront les dossiers d’analyse destinés aux chefs d’État africains, qui se réuniront lors de la deuxième phase de la conférence, prévue en septembre ou octobre 2020, en fonction de l’évolution de la crise sanitaire due au coronavirus.
La deuxième phase de la conférence est en effet la plus déterminante. Elle est destinée à recueillir un soutien politique régional pour les projets d’hydroélectricité de la RDC, particulièrement le projet Grand Inga, qui est considéré comme un point d’ancrage important pour résoudre les pénuries d’électricité en Afrique, développer la production d’énergie verte et le marché continental africain de l’électricité.
Le Grand Inga, un projet de premier ordre
Le Congo détient un potentiel hydroélectrique de 110 000 MW. C’est le plus grand de l’Afrique, et le gouvernement compte s’en servir pour avant tout, booster le développement économique du pays. C’est la raison pour laquelle, une agence dédiée au développement et à la promotion du projet de barrage (Adpi), a été créée au sein du Cabinet du Chef de l’État, puis placée sous l’autorité directe de ce dernier.
Grâce à l’action de l’Adpi et le concours du ministère RD congolais en charge des ressources hydrauliques, la RDC avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), a fait avancer la préparation technique, commerciale, environnementale du projet et le processus de sélection des développeurs qui ont permis de susciter des nombreuses manifestations d’intérêt pour acheter l’électricité du projet Grand Inga.
Boris Ngounou