La direction du parc national des Virunga, situé à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) bénéficiera bientôt d’un financement de 4 millions d’euros (plus de 2,6 milliards de francs CFA) pour sauvegarder l’espace de biodiversité. Les fonds proviendront du Global Wildlife Conservation (GWC) et de l’Union européenne (UE).
La direction du parc national des Virunga (PNVI), en République démocratique du Congo (RDC), vient de recevoir une réponse favorable suite au lancement du « fonds Virunga » au début de l’année 2020. Objectif : obtenir un financement pour apporter un soutien urgent au parc, menacé par plusieurs maux (les épidémies, le braconnage…). Le 16 décembre 2020, près d’un an après l’émission de la requête de la direction du PNVI, le Global Wildlife Conservation (GWC) et l’Union européenne (UE), en collaboration avec l’écologiste et acteur Leonardo DiCaprio, décident de lancer deux initiatives pour un montant total de 34 millions d’euros (plus de 22,3 milliards de francs CFA) pour une meilleure protection de la planète en 2021.
La seconde initiative permettra au PNVI, situé à l’est de la RDC, de bénéficier d’un financement de 4 millions d’euros, l’équivalent de plus de 2,6 milliards de francs CFA. Cet argent sera utilisé par les responsables de l’espace naturel pour progresser dans leurs efforts de prévention des maladies, de protection de la faune sauvage et d’assistance des familles des écogardes « tombés dans l’exercice de leurs fonctions ».
La conservation des singes et des gorilles
L’investissement du GWC et de l’UE servira également à la restauration de l’habitat naturel du PNVI, à sa sécurisation, ainsi qu’à la formation des éco-gardes, renforçant le rôle du parc dans la croissance économique, la paix et la stabilité de la RDC.
Les autorités du PNVI bénéficieront aussi de l’expertise technique du GWC dans la conservation des singes. « L’organisation de conservation de la faune et de la flore basée à Austin, la capitale de l’État du Texas (États-Unis), assurera le suivi scientifique et technique des projets qui seront développés dans le PNVI via un comité d’experts techniques. Ce dernier informera et aidera à organiser la réintroduction des gorilles des plaines de l’Est, une espèce menacée, de retour dans le parc », indique l’UE.
Au moins 700 éléphants dans le parc national des Virunga
Créé en 1925, le Parc national des Virunga, jadis « Parc Albert » compte également 700 éléphantsw « Au cours des cinq derniers mois, le parc a connu une transformation d’une rapidité inattendue grâce à un troupeau d’environ 580 éléphants d’Afrique qui ont pénétré dans le parc, depuis le parc national Queen Elizabeth, en Ouganda, et qui y sont restés. L’espace naturel comptait déjà quelque 120 éléphants », explique l’UE. Ces éléphants ont notamment transformé le parc national des Virunga en une véritable savane de prairie, permettant le retour des brouteurs et d’autres espèces sauvages qui avaient été absents du parc depuis deux décennies. Il s’agit des buffles, des kobs ougandais, des phacochères, du topi, etc.
Inès Magoum