L’éducation à l’environnement prendra place dans les programmes scolaires dès septembre 2020 en République démocratique du Congo (RDC). C’est la substance du tête-à-tête tenu le 13 juillet 2020 entre le ministre RD congolais de l’Environnement et du Développement durable, Claude Nyamugabo, et son collègue de l’Enseignement primaire, secondaire et technique Willy Bakonga. La mesure vise à impliquer les enfants dans la lutte pour la protection de l’environnement, ceci par la transmission des messages d’assainissement du milieu, de protection et de respect du patrimoine naturel.
« Il est important que les enfants grandissent avec une certaine culture pour protéger l’environnement, le sol, les eaux, les airs, les forêts, etc. Il faut que l’enfant grandisse dans un environnement sain pour son développement physique et psychologique », a déclaré Willy Bakonga, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Pour Claude Nyamugabo, ministre de l’Environnement et du Développement durable, l’intégration de l’éducation à l’environnement dans les programmes scolaires permettra de montrer aux enfants la complexité des questions environnementales ainsi que leur rôle dans cette lutte commune.
L’éducation à l’environnement
Impulsée en 1972 par le l’Unesco, l’éducation à l’environnement, souvent associée aux notions d’écocitoyenneté, est un courant pédagogique qui s’enracine dans des mouvements anciens tels que l’éducation nouvelle, l’écologie humaine, de l’éducation populaire qui vise à changer les pratiques de l’humanité en matière d’utilisation et de gestion des ressources de la terre.
Jadis réservée aux conférences, protocoles et débats nationaux, l’éducation à l’environnement en RDC est plus que jamais nécessaire pour préserver la nature. Son extension au milieu scolaire aura un impact positif à long terme sur la lutte contre le déboisement, l’insalubrité urbaine et de diverses pollutions. Selon un rapport publié en 2017 sur ce pays d’Afrique centrale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année, les risques environnementaux (pollution de l’air intérieur et extérieur, tabagisme passif, insalubrité de l’eau, manque de moyens d’assainissement et hygiène insuffisante) entraînent le décès de 1,7 million d’enfants de moins de 5 ans.
Boris Ngounou