Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a décidé, le lundi 18 juillet 2022, de mettre aux enchères vingt-sept blocs pétroliers et trois blocs gaziers malgré la mise en garde des défenseurs de la nature. Ces organisations assurent que pas moins de neuf blocs pétroliers mis aux enchères, chevauchent des aires protégées.
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) procèdera du 28 au 29 juillet 2022 à la vente aux enchères de vingt-sept blocs pétroliers et trois blocs gaziers. Ces gisements sont repartis sur plusieurs coins du pays. Trois dans le bassin côtier au sud du pays, neuf dans la Cuvette centrale au nord-est de la RDC, onze dans le Graben du Tanganyika à l’est du pays et quatre dans le Graben Albertine. Les trois blocs gaziers sont situés dans le lac Kivu, à l’ouest du pays.
Au cours de l’annonce de l’appel d’offres relatif à ces blocs pétroliers le 18 juillet 2022 à Kinshasa la capitale de la RDC, le ministre congolais des Hydrocarbures a rappelé l’intérêt économique du projet pour le pays. « La vente de tous ces 27 de blocs pétroliers nous rapportera près de 2000 milliards de dollars américains. Et dans un contexte crise économique internationale marquée par le conflit russo-ukrainien, la RDC peut réellement se développer grâce à ce projet pétrolier. », explique Didier Budimbu.
Des conséquences sur l’environnement et les populations locales
Pour l’organisation de protection de l’environnement Greenpeace, ce projet gouvernemental aurait des conséquences catastrophiques sur les communautés riveraines de ces blocs pétroliers, la biodiversité et le climat mondial. « Il ne s’agit pas ici de regarder seulement les intérêts financiers ou économiques, mais il y a la vie de millions de communautés congolaises, de millions de personnes à travers le monde qui serait en jeu, et donc il n’y a aucun chiffre en termes de dollars qui pourrait compenser cela. », dénonce Irène Wabiwa Betoko, chef de campagne forêts à Greenpeace pour le bassin du Congo.
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Greenpeace ne souhaite surtout pas voir l’attribution des blocs pétroliers dans la Cuvette centrale, un complexe riche en tourbières, en biodiversité qui contient environ 30 gigatonnes de dioxyde de carbone (CO2), soit l’équivalent de trois ans d’émissions mondiales.
Répondant à ces inquiétudes, la ministre congolaise de l’Environnement, Ève Bazaïba, a affirmé à la télévision publique congolaise que des études appropriées étaient menées permettant ces attributions des droits d’exploration dans la Cuvette centrale.
Boris Ngounou