À travers sa filiale, l’Association internationale de développement (IDA), la Banque mondiale valide un prêt de 500 millions de dollars pour le développement durable de Kinshasa. Le financement améliorera la fourniture des services essentiels. Le prêt de la Banque mondiale arrive au moment où la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) rouvre après une période de restriction de déplacements due à la Covid-19.
Le financement accordé par la Banque mondiale permettra la mise en œuvre du Projet de développement multisectoriel et de résilience urbaine de Kinshasa, connu sous le nom de « Kin Elenda », qui signifie « Kinshasa durable et résiliente ». L’enveloppe de 500 millions de dollars est accordée par l’Association internationale de développement (IDA), une filiale du groupe de la Banque mondiale. L’une des composantes majeures du Kin Elenda est le développement des infrastructures pour l’accès aux services essentiels dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Ainsi, le gouvernement de ce pays d’Afrique centrale prévoit de financer les services de base tels que l’eau, l’assainissement, les déchets solides et l’énergie. L’objectif global, selon la Banque mondiale, est d’améliorer l’accès à ces quatre services (en mettant l’accent sur l’eau) en investissant dans des infrastructures clés résilientes au climat et en reconstruisant en mieux après la Covid-19. Il s’agit de construire de nouvelles stations de traitement de l’eau, des installations de traitement des boues de décantation, moderniser le réseau d’approvisionnement en eau, aménager une décharge, construire une station de transfert, développer les installations électriques hors réseau ou encore améliorer l’éclairage public.
L’amélioration de la planification urbaine
Kin Elenda permettra aussi d’améliorer la durabilité et la qualité de chaque service essentiel par le biais d’une gouvernance renforcée et l’amélioration des performances opérationnelles. « Le Projet de développement multisectoriel et de résilience urbaine de Kinshasa contribuera à résoudre les problèmes liés au manque d’accès aux services de base dans les quartiers urbains, à l’exclusion socio-économique et à l’exposition aux chocs climatiques, qui affectent déjà Kinshasa et constituent des risques pour le développement urbain durable», affirme Jean-Christophe Carret, le directeur national de la Banque mondiale pour la République démocratique du Congo, le Burundi, l’Angola et São Tomé et Príncipe.
Le projet soutiendra également l’amélioration de la planification urbaine et la génération de revenus, ce qui, à son tour, contribuera à améliorer les services et la gouvernance. En outre, grâce à des investissements dans l’entretien des infrastructures et les activités d’inclusion sociale et à l’élargissement de l’accès à la formation professionnelle, le projet vise à améliorer les ressources financières des personnes vulnérables tout en stimulant la croissance et la productivité dans les secteurs prioritaires.
La priorité accordée aux femmes
Selon la Banque mondiale, plus de deux millions de personnes, dont 51 % de femmes, bénéficieront directement de services améliorés, tels que le raccordement des ménages à l’eau, la réduction de l’exposition aux inondations et la création d’espaces verts urbains dans les quartiers de Kisenso, Ndjili, Matete et Lemba. L’inégalité entre les sexes sera abordée dans toutes les composantes du projet par le biais d’activités visant à améliorer les conditions socio-économiques des femmes. Pour mémoire, Kinshasa est l’une des villes les plus peuplées d’Afrique subsaharienne avec une population estimée à 17,07 millions d’habitants en 2020, c’est-à-dire huit fois la population du Gabon (2,17 millions d’habitants).
Jean Marie Takouleu
