La société RD-congolaise OK Plast a récemment lancé son projet « Kintoko » à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). L’initiative, soutenue par le gouvernorat de Kinshasa permettra de collecter en moyenne 50 tonnes de bouteilles plastiques par jour.
Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) produit en moyenne 7 000 tonnes de déchets plastiques par jour, soit près de 260 kilogrammes par habitant chaque année selon un rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Les bouteilles en plastiques usagées se retrouvent le plus souvent dans les rivières, entraînant des conséquences fâcheuses tant que le plan écologique que sur la santé humaine.
La société RD-congolaise OK Plast souhaite stopper ce phénomène, d’abord à Kinshasa à travers son initiative « Kintoko ». OK Plast installera dans un premier temps des conteneurs dans l’ensemble des communes de Kinshasa. Chaque commune disposera d’au moins cinq conteneurs. Les populations devront y mettre des bouteilles en plastiques usagées. Pour chaque kilo de bouteilles plastiques apporté, le collecteur recevra 100 francs CFA, soit plus de 0,15 euro.
À ce jour, OK Plast a déjà installé ses conteneurs sur trois sites à Kinshasa. Son objectif à court terme est collecter 50 tonnes de bouteilles plastiques par jour. L’entreprise prévoit de recycler les déchets collectés dans sa future usine qui devrait bientôt entrer en service dans le pays.
Le projet de la société OK Plast s’inscrit en droite ligne de l’initiative dénommée « Kin Bopeto » qui vise à rendre la ville de Kinshasa plus propre. L’opération, lancée en 2019 par le président Félix Tshisekedi devrait durer cinq ans pour un coût de 363 millions d’euros.
La capitale RD-congolaise produit d’énormes quantités d’ordures en plus des déchets plastiques ; soit un total de 90 000 tonnes de déchets par jour. « À peine 20 000 tonnes sont dégagées au quotidien », affirmait Anderson Vantoto, le directeur général de la Régie d’assainissement de Kinshasa en 2018.
Inès Magoum