La ville de Béni est au cœur des conflits armés qui touchent l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis 2014. Face aux massacres régulièrement perpétrés par des rebelles armés qui en profitent pour s’attaquer à la biodiversité locale (pillage des aires protégées, assassinat d’écogardes), un consortium d’organisations non gouvernementales (ONG) met en œuvre le projet « Tujenge »(langue Swahili) qui signifie « bâtissons ».
L’idée est de renforcer la résilience économique et climatique des riverains et de protéger dans le même temps le potentiel des milieux naturels qui entourent Béni. Il s’agit par exemple du parc national des Virunga situé dans la province du Nord-Kivu et de la réserve de faune à Okapis (RFO) qui abritent une diversité d’espèces animales (girafes, éléphants, hippopotame) et végétales (2077 familles de plantes endémiques).
Pendant cinq ans, Mercy Corps, Wildlife Conservation Society (WCS), Solidarité des femmes pour la paix et le développement (Sofepadi) et d’autres associations de défense de la nature et des droits humains œuvreront pour limiter l’exposition des populations au climat désertique et chaud. Ils leur fourniront également des fours écologiques alimentés à l’énergie solaire afin de réduire la coupe du bois des forêts utilisé pour la cuisson des aliments.
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Des initiatives similaires sont en cours dans d’autres villes RD Congolaises. C’est le cas du projet « favoriser la résilience » lancé dans les provinces minières de l’Ituri et de la Tshopo (nord-est), de Lualaba et du Haut Katanga (sud-est). Selon le gouvernement suédois qui finance à hauteur de 7,6 millions de dollars, l’objectif est de renforcer la capacité des communautés locales à restaurer et préserver leurs écosystèmes et leurs moyens de subsistance à travers la valorisation du savoir-faire des autochtones ainsi que le développement d’activités qui génèrent des revenus tout en respectant l’environnement.
Benoit-Ivan Wansi