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RDC: malgré l’insécurité à l’est, la Miga garantit 50M$ pour les mini-réseaux de Nuru

RDC: malgré l’insécurité à l’est, la Miga garantit 50 M$ pour les mini-réseaux de Nuru © Nuru

Après la Société financière internationale (SFI), c’est au tour de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga) d’apporter son soutien à Congo Energy Solutions (Nuru). La filiale du groupe de la Banque mondiale accorde une garantie de 50,3 millions de dollars à ce fournisseur d’accès à l’électricité basé à Goma dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC).

La garantie soutient la construction par Nuru de réseaux électriques dans les villes de Goma, Kindu et Bunia. Objectif : déployer une capacité installée de 15 MW pour l’électrification des populations et des entreprises. Bunia devrait abriter le plus grand réseau métropolitain de ce portefeuille financé grâce à une levée de fonds de série B de 40 M$. La SFI a participé à cette mobilisation financière, ainsi que Proparco, la filiale de l’Agence française de développement (AFD).

La garantie contre les risques de conflit

Ce portefeuille de réseaux électriques métropolitain alimenté à l’énergie solaire est également financé avec l’appui de la Plateforme de performance des énergies renouvelables (REPP), l’Alliance mondiale de l’énergie pour les peuples et la planète (GEAPP), E3 Capital et GAIA Impact Fund. Le producteur français d’énergies renouvelables Voltalia a également investi dans Nuru lors de la récente série B. Il en est de même pour la Schmidt Family Foundation et la Joseph Family Foundation.

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Une mobilisation inédite qui devrait permettre à Nuru de fournir de l’électricité à 28 000 ménages et entreprises dans l’est de la RDC, une région pourtant instable du fait notamment de la rébellion du M23, même si les dirigeants de l’entreprise minimisent les risques sur les infrastructures d’accès à l’électricité.

Quoiqu’il en soit, les garanties de la Miga contribueront à atténuer les risques encourus par les investisseurs dans une RDC fragilisée et touchée par les conflits. « La couverture partielle de l’expropriation par la Miga est l’un des aspects novateurs du projet. Chaque mini-réseau est couvert séparément du point de vue de l’expropriation », indique l’agence du groupe de la Banque mondiale.

Jean Marie Takouleu

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