L’opérateur de téléphonie mobile Orange veut étendre la couverture de son réseau mobile en République démocratique du Congo (RDC). L’entreprise française a signé un contrat d’une valeur de près de 327 millions d’euros avec l’opérateur canadien NuRAN Wireless pour déployer le réseau 2,75 G dans les localités reculées. Dans le cadre de ce partenariat, l’entreprise canadienne construira 2 000 pylônes de télécommunication alimentés à l’énergie solaire photovoltaïque.
Ce réseau de deuxième génération devrait couvrir au moins 10 millions de personnes, principalement dans les zones rurales où elles sont souvent obligées de se déplacer pour téléphoner. « Les services initialement offerts par la société sont basés sur les services du réseau 2.5G et Orange RDC pourra, pendant la durée du partenariat, demander une mise à niveau du site afin de déployer des services internet nécessitant une capacité supérieure à celle offerte par le 2,5 G (c’est-à-dire 3G, 3.5G et/ou 4G) », indique NuRAN. L’entreprise dispose de 40 mois pour achever l’installation de l’ensemble des pylônes de télécommunication. La société accordera la priorité aux localités peuplées de plus de 5 000 habitants.
La stratégie de solarisation d’Orange
NuRAN Wireless exécutera ainsi son deuxième contrat « important » en Afrique et avec Orange, après un premier partenariat signé avec Orange Cameroun. « L’impact social et environnemental ainsi que notre engagement en faveur du développement durable incarnent la mission et la vision de NuRAN, qui consistent à connecter le monde », indique Francis Letourneau, le président directeur général de NuRAN.
L’opérateur canadien exploitera ses installations pendant 10 ans. Le partenariat avec NuRAN s’inscrit dans la stratégie de la compagnie française visant à équiper ses antennes de systèmes solaires hors réseau. Orange a également signé un accord avec la nouvelle compagnie Escotel pour fournir, installer, exploiter et assurer la maintenance des systèmes décentralisés d’énergie solaire hybride et de stockage sur 900 sites de télécommunication en Sierra Leone, au Liberia et, à terme, en RDC.
Cette stratégie permet non seulement de réduire l’impact environnemental des pylônes de télécommunication, mais aussi de diminuer ses coûts d’exploitation. Un facteur important puisque ces équipements doivent fonctionner 24 heures sur 24 pour fournir le réseau et la connexion internet aux populations.
Jean Marie Takouleu