Le positionnement de l’Afrique comme leader mondial de la fabrication des batteries électriques passera sans doute par la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie. Lusaka et Kinshasa viennent de signer un accord de coopération pour la mise en valeur de leurs réserves de cobalt, un métal incontournable dans la transition énergétique et les mobilités électriques en raison de sa forte capacité de stockage d’énergie.
Le projet baptisé « Conseil des batteries de la République de Zambie et de la RDC » sera mis en œuvre sur deux sites dont l’un dans la province congolaise du Haut-Katanga et le second à Copperbelt, une région frontalière (zambienne) particulièrement riche en gisements minéraux dont le cuivre. Cette instance placée sous l’égide de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) bénéficiera pour sa mise en œuvre, d’une mobilisation financière confiée à la Banque africaine d’import-export (Afrexim Bank).
« L’Afrique a longtemps été considérée comme une source de matières premières. Ce projet devrait contribuer à la diversification de l’économie et à la création d’emplois verts pour la réduction de la pauvreté dans nos deux pays », affirme le président zambien Hakainde Hichilema.
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Grâce à leur potentiel hydroélectrique, la Zambie et la RDC pourraient faire de l’Afrique le premier producteur à faibles émissions de matériaux précurseurs de cathodes pour les batteries lithium-ion. Ce qui permettra particulièrement au pays de Felix Tshisekedi de réduire de 30 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES), conformément aux engagements pris lors du Forum des affaires RDC–Afrique qui s’est tenu en novembre 2021 à Kinshasa.
Benoit-Ivan Wansi