À l’occasion du premier Forum mondial sur les bâtiments et le climat qui se tient les 7 et 8 mars au Palais des congrès de Paris en France, la décarbonation des édifices et des méthodes de construction plus durables seront en discussion. L’évènement est soutenu par l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction (Global ABC).
On ne le dira jamais assez. Le secteur du bâtiment et de la construction est l’un des plus gros contributeurs en matière de pollution avec 38 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) liées à l’énergie, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue). L’Agence onusienne veut inverser la donne en encourageant la décarbonation des édifices. Ainsi, le Pnue et le gouvernement de la France co-organisent les 7 et 8 mars à Paris le premier Forum mondial sur les bâtiments et le climat.
L’évènement réunira des ministres de 28 pays d’Europe et d’ailleurs, des promoteurs immobiliers influents sur tous les continents, des gestionnaires d’actifs, des architectes et des universitaires. Ils avanceront ensemble dans les discussions sur « l’écoconstruction » brièvement abordée lors de la 28e Conférence des parties sur le climat (COP28) qui s’est tenue en novembre 2023 à Dubaï, aux Émirats arabes unis (EAU).
Parmi les thématiques au menu des discussions figure « Logement abordable, adéquat et durable ». « Cet atelier explorera l’impératif pour les décideurs politiques de concevoir et de mettre en œuvre des politiques de logement tenant compte des diverses réalités des résidents urbains, en mettant l’accent sur l’égalité et l’inclusion », indiquent les organisateurs. L’économie circulaire aura également une place de choix puisqu’elle est incontournable aujourd’hui face à la hausse des prix du ciment un peu partout dans le monde. Cette raison à elle seule suffit aux experts pour préconiser les matériaux locaux, biosourcés et recyclés (déchets alimentaires et miniers par exemple) qui confèrent un confort thermique.
Bâtir de manière écoresponsable
Tout un atelier sera consacré aux « normes de construction et certifications de l’environnement bâti ». En Afrique subsaharienne par exemple, certaines infrastructures sont construites de manière anarchique faute d’un code réglementaire inexistant ou peu appliqué. Ce qui orchestre souvent des incidents malheureux en l’occurrence des effondrements d’immeubles à répétition dans la ville camerounaise de Douala.
Lire aussi- AFRIQUE: que peuvent les matériaux locaux et l’efficacité énergétique face au climat?
Au terme de ces deux jours de débats et tables rondes, la Déclaration de Chaillot sera approuvée par les 800 participants, question de « définir un cadre de collaboration internationale pour la décarbonation du secteur du bâtiment ». L’un des points phares sera sans doute l’intégration de l’électrification solaire dès la conception des maisons. Une solution naturelle (ensoleillement) et concrète, en réponse au défi énergétique (délestages, factures chères) que connaissent de nombreux foyers.
Pour plus d’informations sur l’évènement, cliquez ici.
Benoit-Ivan Wansi