Bonne nouvelle pour les militants écologistes du Rwanda. Les autorités rwandaises viennent d’annoncer la suppression des droits de douane relatifs à l’importation des véhicules électriques. La mesure incitative vise essentiellement à réduire les émissions de dioxyde de carbone générées par les véhicules à combustion interne.
De ce fait, elle concerne exclusivement les deux-roues, les tricycles et toutes voitures ne fonctionnant pas avec les carburants fossiles (essence, diesel). « Il s’agit d’encourager l’adoption des véhicules électriques et de contribuer à un avenir plus propre et plus vert », explique Uzziel Ndagijimana, le ministre des Finances et de la Planification économique du Rwanda. Il s’exprimait ainsi devant les parlementaires en marge de la présentation du budget de l’exercice 2023-2024.
Dans ce pays qui est l’un des plus pollués de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), le transport routier est le principal facteur de la dégradation de l’air en milieu urbain, selon l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema). C’est le cas notamment dans la capitale Kigali où le parc automobile est composé essentiellement de véhicules thermiques. Pour inverser la donne, les autorités rwandaises encouragent au cours des dernières années l’électrification du parc automobile.
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C’est d’ailleurs dans ce cadre que la société chinoise Tailing Electric Vehicle (TAILG) a annoncé au premier semestre 2022 la construction d’une usine pour l’assemblage et la commercialisation des vélos, des scooters et des tricycles dotés de moteurs électriques. L’installation basée à Gahanga dans le district de Kicukiro est l’une des premières du genre au Rwanda. Elle devrait contribuer à la réduction de l’empreinte carbone des déplacements de quelque 13,2 millions d’habitants.
Benoit-Ivan Wansi