À Kigali, les autorités mettent la technologie au service de la gestion des déchets solides. Depuis le 2 novembre 2021, les anciens bacs à ordures de la capitale rwandaise sont remplacés par des poubelles intelligentes dotées de capteurs. Ces équipements permettent de surveiller les niveaux de remplissage déchets en temps réel.
Le projet pilote d’assainissement a été lancé par le ministère rwandais des Technologies de l’information et de la communication (TIC) et de l’Innovation, et l’Autorité rwandaise de la société de l’information (Risa), en partenariat avec Smart Africa et l’Agence norvégienne de développement (Norad). Avec le déploiement de poubelles intelligentes dans la ville de Kigali, le gouvernement rwandais espère réduire les descentes des collecteurs de déchets sur le terrain. Précisément, des capteurs alertent les collecteurs en temps réel sur les niveaux de remplissage des bacs à ordures. Le système fonctionne également avec des caméras en circuit fermé et un système d’information géographique (SIG) pour la sécurité des installations de collecte des déchets.
Umujyi wa Kigali washyikirijwe uburyo bwo gucunga imyanda hakoreshenjwe ikorabuhanga na @rwandaict ku bufatanye na @RealSmartAfrica kugira ngo ukomeze ukurikirane ibikorwa by'uyu mushinga ukiri mu igerageza (Pilot phase). pic.twitter.com/sVQeys7p50
— City of Kigali (@CityofKigali) November 2, 2021
Dans un premier temps, ces poubelles intelligentes ont été déployées dans les marchés publics de Kimironko, Mulindi, Zinia, Mutangana et dans le village modèle de Karama. À en croire Lacina Koné, le directeur général du secrétariat de Smart Africa, cette étape du projet a coûté 100 000 dollars, plus de 101,5 millions de francs rwandais.
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Le prochain défi sera d’étendre le système à d’autres marchés et espaces publics de Kigali, ainsi qu’aux ménages. Le projet permet aussi de sensibiliser les populations au tri manuel et à l’élimination durable des déchets. « Les poubelles installées ont des couleurs différentes selon le type de déchets, les vertes étant destinées aux produits biodégradables, les bleues aux produits recyclables tels que le plastique et les papiers, tandis que les grises sont destinées aux produits électroniques », explique Paula Ingabire, la ministre rwandaise des TIC et de l’Innovation. Collectés, ces déchets seront transférés vers la décharge de Nduba, dans le district de Gasabo où ils seront traités. Il s’agit actuellement du seul site d’enfouissement de déchets solides de la capitale rwandaise Kigali.
Avec ce système, le gouvernement rwandais et ses partenaires espèrent améliorer durablement la gestion des déchets à Kigali. Selon l’organisation Scientific Research Publishing (SCIRP), la ville rwandaise génère environ 450 tonnes par jour, dont 300 à 350 tonnes sont mal gérées pour le moment.
Inès Magoum
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