Au Rwanda, la Société de l’eau et de l’assainissement (Wasac) signe un accord avec la Commission du bassin du lac Victoria (LVBC). Le partenariat concerne la construction d’une station de traitement des boues de vidanges devant répondre aux besoins de la ville de Kigali en matière d’assainissement.
La capitale rwandaise Kigali se dotera bientôt d’une station de traitement des boues de vidanges. C’est le but d’un accord signé récemment entre la Société de l’eau et de l’assainissement (Wasac) du Rwanda et la Commission du bassin du lac Victoria (LVBC). La station sera construite à Kabuga, dans le district de Kicukiro.
Mais avant de passer à la phase de construction, la Wasac prévoit de mener une étude faisabilité. Le but est de mettre en place une installation d’une capacité de 500 m3. Les boues séchées seront valorisées en fertilisant pour l’agriculture. L’installation devrait entrer en service d’ici trois ans pour un coût de 8,1 millions d’euros. Ce projet d’assainissement est réalisé dans le cadre du Programme de gestion intégrée des ressources en eau du bassin du lac Victoria (LV-IWRM).
Réduire les risques de pollution du lac Victoria
Le programme régional LV-IWRM couvre les pays situés dans le bassin du lac victoria, notamment l’Ouganda, la Tanzanie le Kenya et le Rwanda. Avec ce programme, la LVBC veut réduire la pollution du lac Victoria. La matière fécale collectée dans la ville de Kigali est déversée par des camions de vidange au niveau de la décharge de Nduba. Le risque de pollution est grand, notamment pour la rivière Kagera de 351 km de long, qui fait partie des affluents du lac Victoria.
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Cette pollution est à l’origine de la prolifération de la jacinthe d’eau qui asphyxie les poissons et réduit la navigabilité du plus grand lac du continent africain. Lancé en 2020, le programme LV-IWRM permettra la dépollution du lac Victoria, à travers la construction de nouvelles stations d’épuration dans la ville de Mwanza en Tanzanie ou encore l’amélioration de la collecte des eaux usées à Kisumu au Kenya.
Le programme est mis en œuvre grâce aux financements de l’Union européenne (UE) et de la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), l’agence allemande de développement. Le programme LV-IWRM est crucial, car le lac Victoria fait vivre plus de 45 millions de personnes dans son bassin.
Jean Marie Takouleu