La lutte contre la pollution au mercure n’est pas une nouveauté au Rwanda. Depuis de nombreuses années, le pays multiplie des initiatives pour stopper ce phénomène qui « cause de graves problèmes de santé environnementale et humaine et constitue une menace pour le développement de l’enfant in utero et à un âge précoce », rappelle l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La faune, ainsi que les milieux sont aussi concernées par le problème. Conscient de la gravité de la situation, le Conseil d’administration du Programme international spécifique de la convention de Minamata sur le mercure accorde un financement de 250 millions de francs rwandais (plus de 248 200 dollars) au Rwanda.
L’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema) utilisera le financement pour le renforcement des capacités et l’assistance, en vue de la mise en œuvre de leurs obligations au titre de la Convention de Minamata sur le mercure. Le Rwanda a ratifié cette convention en 2017, dans la foulée de son entrée en vigueur. La Rema a lancé en juin 2021 les projets d’évaluation initiale de Minamata (MIA) et le plan d’action national (NAP). « Le MIA permettra de contrôler la quantité du mercure utilisée dans les mines d’or artisanales et à petite échelle ainsi que dans le secteur de la santé. Le NAP quant à lui évaluera l’état de santé des personnes travaillant dans les secteurs qui utilisent le mercure et de mettre en place des technologies alternatives visant à éliminer progressivement l’utilisation de ce composé chimique », explique Juliet Kabera, la directrice générale de la Rema.
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Le financement accordé au Rwanda fait partie d’un financement de 2,2 millions de dollars, approuvé par le Conseil d’administration du Programme international spécifique de la convention de Minamata sur le mercure entre le 3 août et le 9 août 2021. Au total, neuf pays ont bénéficié de ce programme dont quatre en Afrique. Outre le Rwanda, le Gabon, le Burundi et le Sénégal ont reçu des fonds pour la lutte contre la pollution au mercure.
Inès Magoum