Le Gouvernement du Rwanda vient d’amorcer la mise en œuvre d’un projet d’irrigation et de lutte contre la sécheresse à l’est du pays. Il nécessitera un investissement global de près de 80 millions de dollars avec le soutien de plusieurs partenaires au développement.
Comme plusieurs pays d’Afrique de l’est et australe, le Rwanda fait face à la sécheresse. Pour remédier à ce problème qui handicape la production agricole, le gouvernement a décidé de lancer le Projet d’irrigation et de gestion intégrée des bassins versants de Kayonza (KIIWP). Kayonza est une rivière qui traverse l’est du Rwanda. Le but du projet est d’exploiter le bassin de ce cours d’eau, afin de régénérer les terres et d’augmenter la superficie des plantations irrigables.
Le projet sera réalisé en deux phases. La première prévoit la réalisation des études d’impact environnemental et social. Il s’agira également de la réhabilitation des infrastructures de protection (digues) sur le bassin versant de la rivière Kayonza, et la construction de 35 citernes pour l’irrigation de 2 275 hectares. Cette partie du projet devrait coûter près de 21 millions de dollars, selon le gouvernement rwandais.
Un projet soutenu par plusieurs partenaires financiers
La deuxième phase du KIIWP nécessitera un investissement de 59 millions de dollars. Dans ce cadre, la construction d’une prise d’eau au niveau du bassin versant de la rivière Kayonza est envisagée, en vue de l’élaboration de nouveaux systèmes d’irrigations. En tout, KIIWP impactera huit localités. Il s’agit de Gahini, Kabare, Kabarondo, Murama, Murundi, Mwiri, Ndego et Rwinkwavu. Le gouvernement estime le potentiel de développement de l’irrigation dans la province de l’Est à 1,5 million d’hectares. Le projet devrait bénéficier à 50 000 familles, vivant de la culture des aliments de base comme le maïs, la banane et bien d’autres légumineux.
La mise en valeur du bassin versant de la rivière Kayonza, permettra également de régénérer les terres et de créer de la végétation sur une bonne partie de la province de l’Est. Le projet reçoit le soutien financier de plusieurs partenaires au développement. Notamment de la part du Fonds international de développement agricole (Fida), qui vient de débloquer près de 25 millions de dollars pour la première phase du projet. Il s’agit là d’un prêt concessionnel d’une durée de 40 ans.
Les autres partenaires du projet sont : le Département du développement international (DFID), une institution de financement du développement du gouvernement britannique ; l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica) ; le Fonds de l’Opep pour le développement international (Ofid), l’Union européenne, ainsi que le gouvernement espagnol. Dans son ensemble, la mise en œuvre du KIIWP devrait coûter près de 80 millions de dollars.
Jean Marie Takouleu
