Le parc national de Gishwati-Mukura, situé dans la province Occidentale au Rwanda fait désormais partie du Réseau mondial des réserves de biosphère. Le parc a été nommé « réserve de biosphère » par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) le 28 octobre 2020.
Le Rwanda compte désormais deux parcs nationaux dans le Réseau mondial des réserves de biosphère. Il s’agit du parc national des Volcans classé « réserve de biosphère » en 1983, ainsi que le parc national de Gishwati-Mukura. Ce dernier a été désigné « réserve de biosphère » le 28 octobre 2020, au cours de la 32e session du Conseil international de coordination du Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB), organisée par l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture).
Avec Gishwati-Mukura, ce sont au total 24 parcs dans le monde qui ont vu leur statut changer ce 28 octobre 2020. L’espace de biodiversité situé au nord-ouest du Rwanda (près du lac Kivu) a été réhabilité et établi comme zone légalement protégée en 2016, devenant ainsi le 4e parc national de ce pays d’Afrique de l’Est. Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du projet Lafrec (Landscape Approach to Forest Restoration and Conservation) lancé en 2015 dans le but de réhabiliter le paysage de Gishwati-Mukura en utilisant une approche paysagère pour mieux gérer les écosystèmes forestiers et développer de multiples avantages. Prévue pour s’achever en décembre 2020, l’initiative est mise en œuvre par l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema), avec le soutien du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et du Fonds nordique de développement (NDF), par l’intermédiaire de la Banque mondiale.
Ce qui change…
A en croire la Rema, la désignation du parc national de Gishwati-Mukura comme « réserve de biosphère » améliorera la conservation et la gestion durable de cette zone protégée. Le parc, composé de deux forêts naturelles, notamment la forêt de Gishwati et la forêt de Mukura, s’étend sur 35,58 km² dans les districts de Rutsiro et de Ngororero. L’espace naturel héberge des chimpanzés orientaux, des singes de montagne et des singes dorés, des servals, des genettes, des civettes, ainsi que de petits mammifères. La désignation du parc national de Gishwati-Mukura comme « réserve de biosphère » permettra aussi de conserver la grande variété d’oiseaux (plus de 120 espèces), d’amphibiens, de reptiles et de plantes (250 espèces) de Gishwati-Mukura.
En outre, la réserve de biosphère contribuera à mieux gérer les changements et les interactions entre les systèmes sociaux et écologiques, apportera des solutions locales aux défis mondiaux et encouragera les innovations en matière de conservation et d’utilisation durable de la biodiversité. « Les communautés environnantes auront aussi la possibilité de fabriquer des produits durables portant la marque d’une réserve de biosphère, ce qui les rendront plus compétitives sur le marché mondial », indique Juliet Kabera, la directrice générale de la Rema.
Inès Magoum