Le Fonds rwandais pour l’innovation (RIF) investira dans les solutions de mobilité verte proposées par la start-up Metro Africa Xpress (MAX.ng) basée au Nigéria. Cette nouvelle alliance entre les deux partenaires permettra au Rwanda de conforter sa vision en matière de mobilité électrique en Afrique de l’Est.
Le Fonds rwandais pour l’innovation (RIF) investit dans Metro Africa Xpress (MAX.ng), une plateforme basée à Lagos au Nigéria, qui met en relation des particuliers avec des conducteurs de motos-taxis en Afrique. Géré par Angaza Capital, le RIF investit dans des entreprises engagées dans le développement durable sur le continent grâce à leurs technologies intelligentes et durables, à l’instar de MAX.ng.
Pour la présidente d’Angaza Capital, Angela Homsi, « MAX facilite une transition vers les véhicules électriques grâce à des bornes de recharge et des stations d’échange de batteries. Les conducteurs de cette plateforme ont accès à des véhicules électriques zéro émission grâce à des méthodes de paiements abordables ».
À en croire la start-up Max.ng fondée en 2015, 14 millions de conducteurs commerciaux en Afrique sont mal desservis, exclus des systèmes financiers et n’ont pas d’assurance appropriée, ce qui rend le déplacement dangereux et peu fiable pour 50 % des passagers. « En plus de son impact sociétal, l’industrie affecte fortement les questions environnementales, car les deux et trois roues utilisées par les conducteurs commerciaux sont très polluantes et responsables d’une grande partie des émissions croissantes de gaz à effet de serre (GES) du continent », explique-t-elle.
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En 2019, la jeune pousse nigériane a mobilisé 7 millions de dollars auprès de la société de capital-risque Novastar Ventures établie à Nairobi et à Lagos, et le fabricant japonais de matériel de motocyclette Yamaha Motor, en vue de la commercialisation de ses motos électriques dans 10 pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Togo. Trois années après, l’investissement de RIF dans la start-up Max.ng dont la valeur n’a pas été indiquée permettra d’étendre les solutions d’e-mobilité en Afrique de l’Est. Et la sous-région affiche un certain dynamisme en matière de mobilité écologique. Au Rwanda par exemple, les autorités se sont fixé pour objectif de réduire de 38 % les émissions de dioxyde de carbone (CO2) d’ici à 2030. La contribution des secteurs du transport et de la logistique est déterminante.
Benoit-Ivan Wansi
