Le Rwanda fait partir des 13 pays retenus pour le projet « Guard Africa ». L’initiative de 5,1 millions de dollars, mise en œuvre par l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (Pacja), permettra de soutenir des projets climatiques dans les différents États bénéficiaires pendant trois ans.
Le Rwanda prévoit d’investir 2,4 milliards de dollars pour la mise en œuvre de son plan climatique jusqu’en 2030. Mais le pays ne dispose pas de l’ensemble de ces fonds. Le gouvernement rwandais compte sur les communautés rwandaises, le secteur privé, les organisations non gouvernementales (ONG), le Fonds vert du Rwanda, et sur d’autres acteurs internationaux pour lui permettre d’atteindre ses objectifs en matière de réduction des émissions de CO2 et l’adaptation au changement climatique.
En retenant le Rwanda pour le projet « Guard Africa », l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (Pacja) ouvre ainsi la voie à la concrétisation d’une partie des 10 projets consignés dans le plan climat du pays. La valeur du financement que recevra le Rwanda n’est pas encore connue. Mais, le projet triennal dispose d’un budget de 5,1 millions de dollars pour 13 pays.
Réduire ses émissions de CO2 de 4,6 millions de tonnes d’ici à 2030
C’est en 2020 que le Rwanda adopte des nouvelles Contributions déterminées au niveau national (NDC) afin de participer à l’atteinte des objectifs climatiques convenus dans l’Accord de Paris de 2015 sur le climat. Parmi les projets verts en perspectives dans le pays d’Afrique de l’Est, figure la réalisation d’un projet de pompage solaire de l’eau pour l’irrigation des terres agricoles, le développement de la sécurité nationale de l’eau par des pratiques de conservation, de restauration des zones humides, le stockage et l’utilisation efficace de l’eau et la diffusion de fourneaux de cuisson modernes et efficaces à 80 % de la population rurale et 50 % de la population urbaine du Rwanda pour réduire la consommation du bois de chauffage et des énergies fossiles.
Lire aussi – COP26 : quelles priorités pour l’Afrique face au changement climatique ?
Avec un investissement de 2,4 milliards de dollars, le gouvernement rwandais ambitionne de réduire ses émissions de CO2 de 4,6 millions de tonnes d’ici à 2030. Cet objectif peut être atteint à travers le reboisement, l’adoption de la mobilité électrique, la gestion durable des déchets ou encore à la diversification du mix électrique. S’il est vrai que le Rwanda fera un pas géant avec l’atteinte de ces objectifs, il ne s’agit en réalité que d’un pan de l’ambitieux plan climatique déposé par le pays auprès des Nations unies en mai 2020, évalué à 11 milliards de dollars.
Outre la garantie d’un financement au Rwanda, le projet « Guard Africa » contribuera à unifier les efforts de la société civile et des réseaux sur le changement climatique dans le pays d’Afrique de l’Est. Le projet permettra aussi de faire pression sur les décideurs politiques aux niveaux national et régional afin d’éliminer les obstacles qui encouragent la soumission des femmes, des filles et des jeunes à des vulnérabilités qui entravent leur accès à des moyens de subsistance résilients et à des emplois décents.
Le projet climatique « Guard Africa » bénéficie également au Botswana, au Cameroun, au Gabon, à la Côte d’Ivoire, au Kenya, au Niger, au Maroc, au Nigeria, à l’Éthiopie, à la Tanzanie et à la Zambie.
Inès Magoum